Les questions d’inégalité et d’injustice sociale qui traversent le mouvement social actuel font écho chez les lycéens qui depuis plusieurs jours manifestent, débattent dans des assemblées générales d’établissements, bloquent parfois l’accès au lycée.

Le Ministre de l’Education nationale martèle dans les media que ces jeunes se sont lancés dans l’action à l’occasion d’un mouvement qui ne les concerne pas, que ses réformes du baccalauréat et du lycée suscitent l’enthousiasme général et que tout cela s’éteindra bien vite.

C’est faire fi des vives critiques qui se sont exprimées dès la présentation du projet de réforme du baccalauréat, c’est oublier les votes négatifs du Conseil supérieur de l’Education.

C’est feindre d’ignorer les conditions dans lesquelles se prépare la rentrée 2019. Familles, enseignants, lycéens, tout le monde a compris ce qui risquait de se passer, entre les dotations étriquées consécutives aux suppressions de postes, la répartition inégale des formations entre les lycées, les effets du contrôle local sur la valeur du baccalauréat.

Ces questions étaient au centre de la grève importante du 12 novembre à l’appel du SNES-FSU; depuis les initiatives locales se sont multipliées entre grèves, rassemblements, motions avec les parents etc.. , personnels et élèves ne désarment pas.

L’absence de présence médiatique des collèges dans la période n’est pas signe que la situation y est meilleure. Les questions des effectifs chargés et des difficultés de l’inclusion n’y sont pas résolues.
De même le bras de fer continue pour sauver l’orientation scolaire.

Le mercredi 19 décembre, jour du Comité technique examinant les dotations aux Académies et du Conseil supérieur de l’Education statuant sur les programmes du lycée, le SNES-FSU appelle à une grande journée d’expression du second degré à laquelle les media sont conviés. Témoignages de collègues sur les effectifs, l’appauvrissement des formations, l’impossibilité de travail en groupes, le manque psychologues de l’EN et de personnels de vie scolaire, recueil de messages à destination du Ministre… délégations auprès des Rectorats, loin de la propagande officielle, c’est la réalité du second degré qui se fera connaitre.

A Paris, après une assemblée générale à la maison de la Chimie à partir de 10 heures, un rassemblement sera organisé à 13 heures, square Bainville, métro solférino, 75007. Les messages des établissements seront remis au ministre.