Le nombre de postes ouverts aux concours de l’enseignement a été publié vendredi dernier au Journal officiel. Il est identique à celui de la session 2019 (l’augmentation n’est due qu’à la création du CAPES Numérique et Sciences de l’informatique), mais la répartition des ouvertures entre les disciplines change au détriment des mathématiques, des lettres, de certaines langues et de la documentation.
Cette stabilité fait suite à deux sessions marquées par des suppressions de l’ordre de 20 %.
Globalement les trois premières années du quinquennat sont caractérisées par une baisse très importante du nombre de postes ouverts aux concours (CAPES externes : -1825 postes soit -24,95% ; agrégation externe : -365 postes soit -19,01%). Les disciplines les plus touchées sont les Lettres Modernes et Classiques (-33 %), l’Allemand (-33%) et l’Espagnol (-36%).
Quant aux possibilités de titularisation pour les collègues contractuels, elles demeurent très insuffisantes, le nombre de postes aux concours internes restant à un faible niveau alors que le ministère pourrait (en utilisant les possibilités ouvertes par le statut) le doubler.

Quid des futurs enseignants ?

Cette publication fait suite à celle du nombre d’inscrits aux concours qui pour cette session est en forte baisse. L’affichage d’une diminution du nombre de postes ouverts constitue un mauvais signal pour les étudiants en début de formation tant on sait leur désaffection pour des filières dont les débouchés se réduisent. Si le ministère voulait pourvoir tous les postes, il faudrait attribuer aux étudiants des aides conséquentes pour qu’ils puissent préparer les concours dans de bonnes conditions et sortir de la précarité qu’ils dénoncent actuellement.
Augmenter le nombre de postes ouverts aux concours est une nécessité pour répondre à l’augmentation constante du nombre d’élèves et faire que les conditions d’enseignement ne se dégradent pas. Ceci implique d’attirer de nombreux étudiants vers les métiers de l’enseignement.