Le Snes-FSU a demandé et obtenu des groupes de travail sur les conséquences pédagogiques de la crise : programmes, examens, moyens, il est indispensable de prendre rapidement des mesures pédagogiques mais aussi de revenir sur les 1883 suppressions d’emplois prévues à la rentrée 2021.

Collèges

Suite à la première réunion, le 23 mars, qui a semblé très loin des impératifs du moment, le Snes-FSU s’est adressé au Dgesco.

Lycées

La seconde réunion le 29 mars consacrée au lycée a été l’occasion pour le SNES-FSU d’exprimer ses inquiétudes sur la situation sanitaire qui se dégrade de jour en jour : les mesures discutées en séance ce 29 mars devront être revues selon les évolutions constatées dans les établissements. Le SNES-FSU a répété une fois encore sa demande de neutraliser au plus vite le grand oral, demande partagée par toutes les organisations présentes à l’exception du SGEN-CFDT. Le SNES-FSU a aussi rappelé les attentes formulées dans le courrier intersyndical (une initiative du SNES-FSU) pour des aménagements pour l’épreuve de français en Première. Le SNES-FSU a alerté sur la charge de correction pour les collègues de philosophie qui pourraient être convoqués -en plus des corrections- au grand oral pour l’enseignement de spécialité HLP voire sur toute autre spécialité. Il a, d’autre part, relevé les difficultés de positionnement, y compris pour les IPR, du projet dans le grand oral pour les séries technologiques. Le ministère s’est une fois de plus borné à répondre que si des arbitrages devaient être rendus sur les examens, ils le seraient à la veille des congés de printemps. Il s’agit certes d’un effort d’anticipation mais on se souvient des atermoiements autour des épreuves du bac 2020 et ils pourraient bien se répéter ! L’entêtement du ministre le conduira sans nul doute à passer en force pour mener à terme sa réforme du bac avec le grand oral. Pour les collègues de philosophie, l’inspection générale reconnaît le risque de surcharge et a appelé les rectorats à être vigilants mais sans plus de garantie.

Un consensus s’est fait pour reconnaître qu’il était trop tard pour aménager les programmes disciplinaires d’ici juin. Le SNES-FSU a défendu en revanche des allégements de programmes de la voie générale et des séries technologiques à faire connaître en fin d’année pour desserrer la pression sur l’année scolaire 21-22. Le ministère a reconnu la nécessité d’y travailler de manière conjoncturelle et n’exclut pas la proposition formulée par le SNES-FSU d’identifier dans les programmes les parties qui ne seraient pas évaluées lors des examens. Cette démarche permettrait de dégager par anticipation et déduction les allégements possibles entre autres sur les niveaux antérieurs. De nouvelles réunions impliquant les Inspecteurs généraux seront donc programmés en avril, le SNES-FSU y participera et en rendra compte aux collègues. Le ministère a par ailleurs entendu les critiques répétées sur la lourdeur des nouveaux programmes et se dit prêt à lancer une réflexion sur le long terme pour y réfléchir. L’inspection générale y voit aussi l’intérêt de travailler l’articulation enseignement de tronc commun – enseignement de spécialité. Mais aucun calendrier n’a été envisagé pour cette relecture structurelle des programmes. Le SNES-FSU sera vigilant pour que l’engagement soit tenu.

Plus globalement, le SNES-FSU a revendiqué avec d’autres organisations, des moyens à la rentrée 2021 pour des petits groupes facilitant l’accompagnement des élèves, les interactions et les remédiations. A rebours d’HSE ponctuelles sur la période de rentrée pour exploiter par exemple les tests de positionnement, des heures à l’année sont impératives, qui améliorent les conditions d’enseignement sans alourdir l’emploi du temps des élèves. Un collectif budgétaire pourrait permettre de revenir sur les 1883 suppressions d’emplois dans le second degré.

Le ministère n’a pas voulu répondre à nos questions sur les examens en BTS, renvoyant la responsabilité à l’enseignement supérieur. Nous les interrogeons et reviendrons vers vous. Enfin, le SNES-FSU a revendiqué pour la rentrée prochaine le report à juin 2022 des épreuves de spécialité de Terminale prévues en mars et l’annulation des EC1 de Première.

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