L’absence de consignes claires sur la gestion de cas de Covid avérés, des cas contacts mais aussi les effets collatéraux de la gestion chaotique des tests conduisent à la mise à l’isolement de nombreux élèves, pour des durées souvent variables. Dans son intervention mercredi 23 septembre, le Ministre de la Santé n’a pas eu un seul mot pour l’Ecole et les personnels : le gouvernement abandonne les collèges et les lycées !
Résultat de cette légèreté coupable : après 3 semaines de cours, on assiste à quelques chassés croisés des élèves (ceux qui reviennent sans avoir fait la rentrée et ceux qui sont mis à l’isolement), ailleurs des classes se vident subitement. Dans ce contexte, les injonctions à la « continuité pédagogique » se multiplient. Dès le printemps dernier, le SNES-FSU a pointé les ambiguïtés d’une telle expression. Aujourd’hui, si le contexte n’est pas le même qu’au printemps dernier (pas de confinement total à l’échelle national ou local), il reste plusieurs impératifs : le respect des droits des personnels et de la professionnalité de chacun tout en faisant vivre la continuité du service public.

Face aux injonctions multiples, rappelons collectivement et individuellement quelques références réglementaires et le sens de nos métiers. Halte à la surcharge de travail !

  • Un élève est positif au Covid19, on me demande d’assurer la « continuité pédagogique », quelles sont mes obligations ?
  • Un élève est à l’isolement, avec les symptômes du Covid19, en attente de test, que suis-je tenu de faire ?
  • Des élèves d’une de mes classes sont cas contacts et sont mis à l’isolement pendant 7 jours et/ou en attente de résultats de test. On me demande d’assurer la continuité pédagogique, ces élèves ne sont pas malades, que dois-je faire ?

Les réponses à ces questions…et bien d’autres sont dans notre foire aux questions à télécharger au format PDF ICI

Appuyons-nous aussi sur les enseignements du printemps dernier. Les personnels avaient répondu présent, aux côtés des élèves et des familles, ne comptant pas leurs heures, comme toujours, notamment pour faire face aux défaillances des outils institutionnels. Plutôt que de continuité pédagogique, il s’agit avant tout de maintenir le lien pédagogique avec les élèves, sans culpabiliser, sans pression, alors même que les durées d’absence des élèves sont moins longues que les 55 jours du confinement. La crise sanitaire affecte nos pratiques professionnelles. Cela va durer. Nous sommes engagés dans un marathon, pas un sprint. A l’impossible nul n’est tenu : pensez aussi, et d’abord, à vous préserver.

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