Le déploiement de la première campagne de tests dans l’Éducation nationale a été un échec et la campagne de tests salivaires démarre très mal. Dans les collèges et les lycées, elle ne démarre même pas du tout. Le gouffre entre les discours officiels et la réalité sur le terrain ne cesse de se creuser, comme un symbole, un de plus, de l’incapacité de l’Éducation nationale à organiser une politique générale de prévention et de protection des adultes et des élèves.

Tests salivaires

Les déclarations gouvernementales

  • Le 4 février, Olivier Véran annonce le déploiement des tests salivaires dans les écoles «au retour des vacances scolaires». «Nous allons multiplier les opérations collectives de dépistage, notamment en direction des établissements scolaires (…), mais également des universités», a-t-il déclaré.
  • Le 5 février, dans la presse, une source du ministère de l’Education nationale précise sur les collèges et les lycées ne sont pas concernés.
  • Interrogé par le Snes, le cabinet répond que les collèges et les lycées seront concernés.
  • Le 11 février, dans un déplacement dans une école, le premier Ministre déclare : « Notre objectif au retour des vacances scolaires et dès que nous aurons tiré tous les enseignements de cette expérimentation, c’est de pouvoir réaliser de l’ordre de 200.000, sans doute davantage, tests par semaine ».
  • Le 16 février, interrogé par le Snes-FSU lors du point sanitaire, le ministère précise que le chiffre de 200 000 tests par semaine est un chiffre global et qu’on ne sait pas encore quel sera le nombre de tests dédiés à l’Education nationale.
  • Le 20 février, sur une chaine d’info en continu, le ministre de l’Education nationale donne un chiffre pour la rentrée qui a lieu 36 heures plus tard. « On réalisera la semaine prochaine entre 50.000 et 80.000″ tests salivaires dans les écoles primaires »
  • Le 25 février, le Premier ministre annonce 300 000 tests salivaires par semaine pour l’Education nationale
  • Le 26 février, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, annonce un objectif de quelques centaines de milliers de tests à la mi-mars.

Les faits

A la date du 23 février, dans les académies de la zone A, après échanges avec les sections Snes-FSU académiques, il se confirme qu’aucune information n’a été donnée sur le déploiement des tests salivaires. Dans l’académie de Clermont-Ferrand, des tests antigéniques sont annoncés, avec des établissements centres de dépistage (entre 2 et 6 selon le département).
A Bordeaux, des tests sont annoncés dans les lycées avec pour seule information à ce jour que ce ne seront pas des tests salivaires.

Tests antigéniques

Les déclarations gouvernementales

  • Dès le mois de novembre, le gouvernement annonce 1 million de tests antigéniques pour l’Education nationale.
  • Le 8 janvier, le ministre de la Santé annonçait une « surveillance accrue est organisée dans les écoles en lien avec Jean-Michel Blanquer » face à la menace du variant anglais.
  • A la mi janvier, Jean-Michel Blanquer assure que « la stratégie de tests prend un nouveau tour ». Il réaffirme la possibilité de tester un million de personnels et d’élèves.
  • Fin janvier, Gabriel Attal, le porte parole du gouvernement annonce qu’on « augmente nos capacités de tests, l’objectif est d’arriver à un million de tests par mois ».

Les faits

  • Le 19 décembre, 10 000 tests avaient été réalisés.
  • Lors du point sanitaire ministériel du 16 février, le cabinet du ministre a annoncé que 200 000 tests avaient été réalisés sur un potentiel de 1 350 0000 tests.
  • L’enquête flash du Snes-FSU CovidWatch début février auprès des sections SNes-FSU d’établissement a montré 52% des collègues qui ont répondu ne s’étaient pas vus proposer un test.

Le Snes-FSU a pointé très rapidement les limites des opérations engagées : pas de pédagogie du tests auprès des élèves à travers des campagnes d’information, organisation complètement décalées par rapport au quotidien professionnel des personnels, ciblage de certaines zones inopérante….les témoignages de notre enquête #CovidWatch sont révélateurs

« Elle avait lieu dans un lycée éloignée de mon collège, pendant les heures de cours. Il était donc impossible d’y participer. Une seule journée a été proposée pour l’instant. » Académie de Strasbourg

Tests : les annonces et après ?

Lors du point sanitaire du 16 février, le Snes-FSU a aussi posé de nombreuses questions sur les modalités de déploiement des tests après les vacances :
– quelle organisation : dans un établissement ou sur un bassin comme pour les tests antigéniques, modalité qui n’a pas fonctionné ?
– qui fait les tests ?
– y a-t-il des territoires ciblés (cluster ? zone déterminée de manière aléatoire ?) comme sur la vague de tests antigéniques, ou va-t-on enfin vers une politique de tests massifs ?
– une campagne d’information est-elle prévue à destination des élèves et des personnels ?
D’autres questions se posent : qui communique les résultats et à qui (laboratoire directement aux personnels et aux familles ? circuit d’information Education nationale ?)

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