Lors de la réunion de « concertation » avec les organisations syndicales précédant les annonces sur France 2, le ministère a refusé d’emblée tout aménagement des épreuves du DNB au prétexte que les élèves de Troisième avaient finalement traversé une année presque normale. Balayées les périodes d’école à distance depuis mars 2020, les demi-jauges actuelles dans 15 départements,’impossibilité pour les collègues de terminer les progressions dans de telles conditions, d’autant plus que les programmes sont denses même en temps normal. En outre, dans quelques collèges les demi-jauges ont été organisées dès décembre, des élèves ont dû rester en isolement car contaminés ou cas contact quand ce ne sont pas leurs professeurs qui ont été absents pour cause de covid. La réalité des collèges, le ministre ne la connaît pas ! 

Le refus du ministère d’envisager tout aménagement est inacceptable. A notre demande répétée depuis des mois de prévoir au moins plusieurs sujets ou exercices au choix de l’élève, le ministère reconnaît aujourd’hui l’impossibilité d’adapter à ce stade les sujets papier déjà imprimés. L’imprévoyance pour tout mode de gouvernance.

Le SNES-FSU maintient la pression 

Maintenir les épreuves écrites du DNB ne s’entend qu’avec la possibilité d’adapter les sujets. Les élèves n’ont pas abordé la totalité des contenus au programme du cycle 4 en raison d’une scolarité perturbée par deux années consécutives de crise sanitaire et par ses conséquences pédagogiques.

Le SNES-FSU continue donc de demander énergiquement des aménagements. En mathématiques, il serait possible d’éviter les exercices de programmation car l’accès aux salles informatiques a été difficile cette année, et l’accompagnement à distance pour ces activités compliqué. En histoire-géographie EMC, ainsi qu’en SVT et sciences physiques, les candidats pourraient avoir le choix entre deux sujets par discipline, l’énoncé devant identifier clairement les parties de programmes concernées et prendre en compte le temps de lecture nécessaire. En français il serait possible de veiller à un choix de textes et de questions qui ne mettent pas les élèves en difficulté.

Quant à l’épreuve orale, elle se déroulera très bientôt, avec ses habituels problèmes structurels (jurys locaux, grilles locales évaluant parfois davantage la forme que le fond, indemnisation ridicule et difficile à obtenir…). Par ailleurs des projets et des stages n’ont pas pu avoir lieu cette année pour nombre d’élèves : autant de facteurs accentuant encore les inégalités entre les élèves.

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