Alors que les DEC (Directions des examens et des concours) se penchent, dans chaque académie, sur l’organisation des épreuves de l’EAF, le SNES-FSU tient à rappeler les revendications qu’il porte pour que la santé des personnels soit préservée.

  • Des convocations envoyées fin mai au plus tard en vue de permettre des réajustements dans l’organisation et la répartition des missions.
  • Équilibre des missions de correction (BTS, HLP, GO et EAF) pour éviter les surconvocations. Des décharges de cours pour permettre la correction des épreuves de culture générale et expression des BTS.
  • Respect des temps partiels.
  • Un délai de correction suffisant, pour l’écrit, équivalent à 10 copies maximum à corriger par journée, en dehors de tout autre travail.
  • Des récapitulatifs remis aux examinateurs au cours de la 2e semaine de juin, soit avant l’épreuve écrite, pour leur permettre de préparer les oraux dans de bonnes conditions.
  • Des oraux qui débutent en milieu de semaine (un mercredi ou un jeudi) afin de bénéficier de la coupure du week-end
  • 11 candidats maximum par journée d’oral
  • Des personnels pour accueillir et guider les candidats à l’oral et des salles de préparation dédiées.

Notons que la dispense de surveillance d’épreuves en juin pour les enseignants de lettres de correction au baccalauréat est officiellement actée (Cf. le BO n°35 du 22 septembre 2022 : « Les enseignants chargés de la correction des épreuves de philosophie et de français sont dispensés de surveillance de ces épreuves ».)

Ces revendications concernent les conditions matérielles. Mais le SNES-FSU portent d’autres demandes, essentielles :

  • Que le programme de Première et les épreuves écrites et orales de l’EAF soient entièrement repensés.
  • Une meilleure reconnaissance indemnitaire des interrogations orales : que le calcul se fasse sur la base du temps réel de travail (accueil, remplissage des bordereaux, prestation orale) et non uniquement sur la durée de la prestation du candidat, car cela occasionne un déficit de rémunération d’un tiers à chaque heure.
  • Que le principe de la pondération s’applique aux heures de français dispensées en Seconde, étant donné que l’examen a lieu de manière anticipée à la fin de la Première, et non en Terminale.

L’exemple de Lille : l’EAF dans de bonnes conditions, c’est faisable !

Le CHSCT du ministère de l’Éducation nationale a rendu des préconisations concernant l’EAF le 3 décembre 2021 (voir notre article : https://www.snes.edu/article/eaf-ne-pas-y-laisser-sa-sante/). Sur la base d’un rapport très précis et très documenté, ce sont les avis proposés par la FSU qui ont été votés. Fort de ce document, le S3 de Lille a porté ses revendications au sein des différents comités de suivi des examens organisés par le rectorat, et même bien avant que ces comités ne soient institués. Il est à mettre au crédit du SNES les améliorations obtenues.

Ainsi, les convocations sont arrivées le 24 mai, les récapitulatifs ont été donnés le 10 juin, les oraux ont commencé le 23 juin.  Le DEC, en envoyant les convocations bien en amont, a pu réajuster l’organisation et la répartition des oraux et des écrits en fonction des difficultés rencontrées çà et là par les collègues de lettres.

Pour l’oral, des améliorations significatives sont à noter. Le nombre de candidats est passé à 11 par jour, et la séquence de 5 jours d’interrogation a été désormais coupée par une pause d’un week-end. De plus, les candidats auront la plupart du temps été accueillis par les personnels de surveillance des centres d’examen avec l’installation de salles de préparation.

Enfin, la DEC et les IPR ont effectué un important travail de partage des tâches : ils ont en effet équilibré les missions de correction de copies de BTS, d’HLP ainsi que les convocations au GO. 

Ces avancées n’auraient pu se réaliser sans les interventions du SNES-FSU lors des instances de dialogue. Évidemment, beaucoup reste à faire et de nombreux dysfonctionnements sont encore à corriger. Aussi, c’est en nous appuyant sur les recommandations du CHSCT du ministère de l’Éducation nationale que nous parviendrons tous ensemble à obtenir les garanties pour faire passer l’examen dans de bonnes conditions pour les correcteurs et pour les candidats. La prise au sérieux de l’examen par l’institution est une nécessité absolue pour rendre sa valeur au baccalauréat.

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