À mesure que l’on approche des échéances de l’élection présidentielle, un scrutin dont on connaît la portée dans la vie politique française, les inquiétudes croissent quant aux postures et aux programmes des candidats.

Le Front national s’est fait jusque-là plutôt discret, tapi dans l’ombre, en laissant s’écharper les autres candidats, certains reprendre à leur compte les thématiques xénophobes et identitaires. La gauche offre le spectacle d’une extrême division, voire d’une fracture pour le Parti socialiste, embarrassé par la victoire de Benoît Hamon aux primaires, et tenté, pour plusieurs de ses membres, par l’aventure Emmanuel Macron. Quant à la droite, elle voit aujourd’hui son candidat, François Fillon, qui s’était lui- même dressé en paragon de vertu, éclaboussé par les révélations du Canard Enchaîné sur le Pénélope Gate et des rémunérations extravagantes sinon indues. Pourtant la période devrait être un moment de débat, de propositions, pour des alternatives à une politique d’austérité mise en place en Europe et pour penser un modèle de progrès social pour tous.

Les Français manifestent beaucoup de défiance vis-à-vis du personnel politique mais expriment leur intérêt pour le débat public et le vote. Travaillons avec toutes les forces progressistes au renouveau de notre vie démocratique.