Dialogue social, discussion, négociation, consultation des organisations syndicales, le gouvernement utilise à dessein différents termes censés avoir la même signification, afin de convaincre l’opinion que c’est le caractère obtus des syndicats qui bloque toute évolution.
Or, la variété de ce lexique est bien loin de ce que devrait être un dialogue social digne de ce nom.
La façon dont se sont déroulées les phases d’élaboration des textes réformant le baccalauréat est, de ce point de vue, exemplaire. Trois jours avant l’examen des projets, le SNES-FSU a été invité à donner son appréciation sur des textes presque entièrement finalisés, ne laissant place qu’à des modifications marginales.
Le même scénario se déroule pour la Fonction publique où un « document de concertation » égrène des mesures déjà décidées pour dynamiter le statut des fonctionnaires, tout comme à la SNCF où la ministre des Transports clame qu’elle reçoit les syndicats pour acter l’ouverture à la concurrence et la fin du statut des cheminots !
On sait la volonté du président de la République d’aller vite. Il l’a réitéré dans une salle de classe lors de son interview du 12 avril.
Il faut donc couper court au dialogue, dans un pays qui est « un pays d’ordre » (sic !)…
Pour le SNES et la FSU, face à un tel déni de démocratie, la mobilisation de toutes et tous est impérative. Soyons en masse dans la rue les 19 avril et 3 mai pour l’éducation et le 22 mai pour la Fonction publique.