Faire des cadeaux fiscaux aux entreprises et aux plus aisés, s’étonner qu’il n’y ait plus d’argent dans les caisses de l’État pour financer des projets puis feindre de constater que les réformes prévues sont d’autant plus impératives : la méthode est éculée. Individualisation et injustice sociale sourdent des déclarations du Premier ministre. Ainsi, le retour du « travailler plus pour gagner plus » cher à Nicolas Sarkozy, dont tout le monde a fait le constat de l’inefficacité tant pour augmenter substantiellement les revenus des travailleurs que pour contribuer à résorber le chômage. Ainsi la paupérisation assumée des plus démunis et des retraités, comme si les chômeurs l’étaient de leur plein gré et que les retraités ne participaient pas à la prospérité du pays. Ainsi les premières annonces sur la réforme des retraites qui n’ont d’autre objectif que de niveler les pensions par le bas. Imaginer que l’Éducation nationale serait épargnée dans ce coup de rabot budgétaire est illusoire.
Cette rentrée se fait donc sous le signe d’une pression toujours plus importante sur les salariés, les chômeurs, les retraités… et d’absence de dialogue social. Cet été a vu fleurir des annonces du Premier ministre comme du ministre de l’Éducation nationale (REP+, formation des professeurs, fusion des académies…), sur lesquelles les discussions n’ont pas eu lieu ou bien ne sont pas closes.
Brutalité des annonces, perte des solidarités telle est la méthode de gouvernement d’Emmanuel Macron. Le SNES et la FSU continuent d’œuvrer afin que la riposte collective soit à la hauteur des attaques.