« Sortir des hypocrisies françaises », tel est le titre de la partie Éducation de l’entretien de rentrée d’Emmanuel Macron, Président et visiblement nouveau ministre de l’Éducation nationale lorsqu’il proclame ce secteur comme son « domaine réservé » ! Ses annonces sont faites avant celles de Gabriel Attal devant les recteurs et devant la presse. Comme un air de déjà vu…

Mais de quelles hypocrisies le chef de l’État parle-t-il ? Évoquons les siennes : prétendre qu’il a engagé « une revalorisation historique » des enseignant·es ? C’est bien évidemment faux ! Alors qu’il avait promis une augmentation de 10 % pour toutes et tous sans contrepartie, les mesures dites « socle » ne représentent qu’une augmentation de 5,5 % en moyenne, et près de 70 % des collègues vont perdre en pouvoir d’achat !

Affirmer qu’il a pour boussole la lutte contre les inégalités ? Quelle hypocrisie de la part de celui qui a supprimé 8 381 emplois d’enseignant·es dans le second degré depuis 2017, alourdissant ainsi les effectifs dans les classes. Quelle hypocrisie de la part de celui qui a malmené l’éducation prioritaire et a défendu les intérêts du privé dès lors que la formule « mixité sociale » était prononcée !

Reste une hypocrisie qui n’en est pas une : le projet éducatif d’Emmanuel Macron est bien celui du démantèlement du service public, le modèle libéral d’une École du tri social et de la concurrence entre les personnels. Face à ce projet délétère, mettons en avant la réalité de nos salaires, de nos métiers, de nos conditions de travail et de la rentrée. Une réalité qui n’est en rien une hypocrisie ! Rendez-vous dans l’action avec le SNES-FSU !