19 mai : importante journée de mobilisation contre la réforme du collège avec plus de 50% de grévistes dans les collèges, des dizaines de milliers de manifestants dans toute la France. 20 mai : publication du décret et de l’arrêté. Véritable provocation pour une profession qui se sent méprisée.

Conditions de travail, effectifs des classes, modulation des horaires et autonomie, interdisciplinarité, classes bilangues, sections européennes, enseignement du latin/grec : aucune réponse n’est apportée aux interrogations pressantes des enseignants. Pire le Ministère fait le choix de leur claquer la porte au nez et de faire appliquer la réforme par des enseignants qui n’en veulent pas, garantissant par là même son échec.

Dans toutes les réunions organisées depuis deux mois par le SNES dans les établissements, les enseignants ont exprimé un rejet d’une réforme qui dénature leur métier, s’attaque aux disciplines et ne répond pas aux besoins des élèves.

L’intersyndicale, décidée à poursuivre la lutte contre cette réforme, s’est réunie le 21 mai. Elle appelle la profession à prendre la parole en organisant des AG, des heures d’information syndicales et des rassemblements. Ces temps de débat culmineront le 4 juin, journée nationale d’action, par une « nuit des collèges », occasion d’expliquer aux autres acteurs de la communauté éducative les enjeux de la réforme passée en force par le gouvernement et de débattre de la possibilité d’une grève avant la fin de l’année.