Le 9 mars, les salariés étaient massivement présents aux côtés des jeunes pour demander l’abrogation de la loi travail et des négociations permettant de penser les évolutions du travail et favoriser l’emploi des jeunes sans recourir aux éternelles recettes consistant à réduire les droits des salariés et faciliter les licenciements. Le gouvernement a dû reculer la date de présentation de la loi et faire quelques concessions, feint d’écouter la jeunesse tout en ne se privant pas d’ailleurs de propos condescendants sur leur supposée manipulation ou leur méconnaissance du texte.

L’opération a échoué et le 17 mars, c’est beaucoup plus nombreux que lycéens et étudiants ont défilé partout en France, avec la ferme intention de poursuivre le 22 puis le 31 avec tous les salariés si le gouvernement ne change pas de position.

Pour les éducateurs que nous sommes, il était important de soutenir la mobilisation d’une jeunesse à qui on promet comme avenir une précarité accrue, pour laquelle on a renoncé à l’élévation des qualifications tout en faisant miroiter la possibilité d’obtenir des « blocs de compétences » au lieu de diplômes qualifiants.
La question de l’emploi des jeunes est certes cruciale ; penser la traiter par le biais d’une nouvelle réduction du cout du travail ou la flexibilisation accrue de l’emploi est non seulement inefficace mais serait véritablement la marque d’un renoncement terrible au progrès et à la solidarité. Les jeunes ont des idées, ne veulent pas être dépossédés de leur avenir.

Avec eux, continuons à nous battre pour une école de qualité, un collège amélioré,un véritable partage des richesses.

Nos reportages dans les manifestations parisiennes des 9 et 17 mars

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