Plus de 15000 personnes ont défilé dans les rues de Paris samedi 10 octobre. C’est la plus importante manifestation du second degré depuis dix ans. Les manifestants, enseignants, CPE, parents d’élèves, ont exprimé ensemble leur refus de se voir imposer une réforme du collège technocratique, inutilement complexe, inefficiente pour résoudre les problèmes actuels du collège.
Les enseignants sont attachés à leur métier, soucieux de réformes qui aident véritablement tous les élèves à entrer dans les apprentissages. Cette professionnalité explique la révolte devant une réforme qui ignore les réalités, prend prétexte d’objectifs partagés, comme la réduction des inégalités, pour imposer des dispositifs guidés par des préoccupations gestionnaires et non pédagogiques. Nombre de collègues et de parents nous font part chaque jour de leur adhésion aux analyses du SNES-FSU et de leur dépit de voir manquée l’occasion de travailler à une réforme du collège progressiste.
La réforme proposée par la ministre méprise les élèves, comme les enseignants, il faut donc au plus vite l’abroger afin de reprendre les discussions. C’est pourquoi le SNES-FSU appelle les collègues à refuser collectivement de s’impliquer dans les formations proposées pendant les congés d’automne ou après, à s’opposer à toute anticipation de la réforme, à développer toutes les initiatives locales propres à bloquer sa mise en place. Nous porterons ces propositions lors de l’intersyndicale qui se réunira le 3 novembre prochain.