L’épilogue des primaires, le désenchantement consécutif aux choix du dernier quinquennat, le poids grandissant du Front national, tout concourt à donner à la présidentielle de 2017 une couleur particulière.
À ce jour, 40 % des électeurs certains de se déplacer restent encore indécis sur leur choix selon un sondage IPSOS ; pour une grande partie de l’électorat, notamment dans les catégories populaires et chez les jeunes, c’est l’abstention qui semble prédominante, une abstention pensée comme un véritable acte politique.
Ce signal doit être entendu et conduire à travailler un projet apte à conforter les solidarités, redonner espoir à la jeunesse, améliorer la situation des salariés et retraités. Porter ses convictions dans l’expression électorale, se prononcer dans un vote qui engage le pays pour cinq ans est absolument nécessaire. D’autant plus pour nos professions dont une des missions consiste à former des citoyens. Ne pas voter, c’est aussi laisser le champ libre à des candidats dont les orientations sont antinomiques avec les principes de justice, égalité, laïcité que nous portons.
Le SNES-FSU a publié, lors des dernières publications, son analyse critique des programmes au regard de ses orientations pour la transformation sociale, le devenir du système public d’éducation. Il appelle aujourd’hui à voter pour ne pas laisser passer ce pouvoir d’action.