Alerte nouveau variant d’un virus apparu dans l’Éducation nationale en 2004 ! Recteur récidiviste, puis DGESCO, la souche initiale est allée se renforcer quelques années dans le privé avant de revenir, plus virulente encore, par la grande porte, à la tête du ministère de l’Éducation nationale.

Ce virus s’attaque très violemment à l’École publique, sa cible privilégiée. Le privé semble au contraire être complètement immunisé, voire au contraire fortifié par sa présence.

Ses symptômes sont aigus : un affaiblissement généralisé du système, l’essoufflement de ses personnels… et la fièvre qui monte. Le 13 janvier, le corps de l’Éducation nationale a dit stop. Il n’en peut plus. Son système immunitaire lutte vaillamment contre ce virus, qui continue son entreprise de destruction massive, cellule après cellule, par le déni des réalités et le mépris.

Le début d’année 2022 marque un début de rémission, le corps enseignant est dans la rue malgré le froid, ragaillardi et combatif. Il semble avoir trouvé le vaccin qui, en d’autres temps, a déjà fait ses preuves : la grève majoritaire, associée à la solidarité et à l’action collective. Le printemps renaît presque aussi vite que des protocoles sanitaires la veille d’une rentrée. Il paraît qu’on ne fait pas grève contre un virus. À moins que celui-ci ne mène une politique désastreuse qui conduit l’Éducation nationale dans le mur. Ainsi, tout faire pour reléguer dans les archives des manuels de médecine toute trace de ce virus est une mission de salubrité publique. Alors, faire grève contre le virus de la Covid, non ! Mais contre J.-M. Blanquer, oui !