Accusations et « infox »
Dans un communiqué, le SNALC a qualifié la mise en ligne des projets de « frauduleuse », masquant mal sa volonté de travailler seul avec le CSP sans communication avec la profession, et raccord avec le terme « infox » utilisé par le ministre sur France Inter.
Le CSP, après avoir interdit tout travail interne par voie numérique, s’est fendu d’un communiqué, véritable diatribe contre certaines associations disciplinaires et organisations syndicales qui auraient diffusé « des documents falsifiés». Outre l’emploi inapproprié du terme « falsifié » – puisque les documents incriminés sont bien des projets qui émanent du CSP – ce communiqué témoigne des tensions et problèmes suscités par le fonctionnement actuel du CSP, large ment relayés par la presse et les réseaux sociaux. En réponse, le SNES-FSU a dénoncé le travail opaque du CSP, sa volonté de confisquer le débat et d’imposer des contenus et pratiques pédagogiques contre la profession. L’objectif serait-il de passer en force et de ne pas laisser le temps aux professeurs de réfléchir et de s’exprimer ?
Pour un débat démocratique
Compte tenu de l’importance du sujet pour le quotidien professionnel des professeurs, le SNES-FSU, attaché au dialogue et à un débat démocratique, estime légitime d’informer les collègues des projets de programmes en cours d’élaboration. Il a mis en ligne ses premières réflexions :
https://www.snes.edu/Projets-de-programmes-premieres-analyses-du-SNES-FSU.html .
Français, mathématiques, histoire-géographie, EMC, langues vivantes, SES… plusieurs programmes sont clairement « sous influences réac » avec parfois une volonté de prescrire des pratiques pédagogiques. Certains sont très lourds, voire élitistes, et semblent destinés aux seuls élèves censés poursuivre des études supérieures, sans réelle volonté de démocratisation.
Le SNES-FSU est consulté par le ministère sur ces textes dans le cadre de réunions multilatérales avec les organisations syndicales représentatives entre le 5 et le 14 novembre. Merci d’envoyer vos réflexions à contenus@snes.edu , et de renseigner l’enquête syndicale en ligne courant novembre :
votre participation est importante pour permettre au SNES-FSU de faire évoluer les projets jusqu’au Conseil supérieur de l’éducation de décembre.
Sandrine Charrier
L’US n°782 – 27 OCTOBRE 2018

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