La plupart des chefs d’établissement refusent de reconnaître les heures d’enseignement assurées. Quant aux nouveaux dispositifs pédagogiques (EPI, AP…), faute de moyens alloués, ils sont un leurre et n’ont pas permis l’interdisciplinarité tant vantée. Ainsi, une nouvelle fois, on assiste à une remise en cause de l’implication pédagogique des professeurs documentalistes au profit d’un simple accueil des élèves.

Protocole sanitaire : les CDI oubliés !

Malgré les spécifités propres aux Centres de Documentation et d’Information (CDI) qui brassent, chaque jour, un nombre important d’élèves et où sont mis en accès libre à leur disposition des ressources et des matériels communs, le Ministère n’a pas fait le choix de publier une fiche spécifique. Pour le SNES-FSU, il est pourtant essentiel de prendre toutes les précautions pour ne pas transformer les CDI en clusters notammant en limitant le nombre d’élèves accueillis pour respecter la distanciation sociale et en prenant toutes les mesures de bon sens recommandées par plusieurs associations des bibliothèques : lavage des mains en arrivant, port du masque obligatoire, instaurer un sens d’entrée et de sortie quand cela est possible et mise en quarantaine par précaution pour une durée de 72h de chaque ressource empruntée. Il paraît également souhaitable d’éviter les brassage entre les classes aux récréations et sur le temps de midi.
Dans tous les cas, il est essentiel d’adapter le protocole sanitaire d’ouverture des CDI aux spécificités de l’établissement en s’appuyant sur le CHS (Comité d’Hygiène et Santé) et la section Snes-Fsu locale, dans l’intérêt des élèves et des personnels.

Collège

Le rôle pédagogique du professeur documentaliste est encore trop souvent relegué au second plan, la priorité étant toujours la gestion et l’accueil des flux des élèves. L’EMI reste à la marge des enseigements et dans le meilleur des cas, il s’agit de bricolages locaux, remis en question à chaque rentrée…D’autre part, le déploiement de PIX ne peut que nous interpeller, une nouvelle fois, sur les moyens mis en oeuvre pour former les élèves et sur la place qui sera dédiée au professeur documentaliste.

Lycée

La rentrée en lycée se fait sous le signe de la covid mais aussi d’une réforme contre laquelle le SNES-FSU s’est battu et continue de se battre. Réforme qui a par ailleurs occulté les enjeux de l’Information-Documentation. Les professeur-e-s documentalistes ont ainsi vu disparaitre l’essentiel des créneaux sur lesquels des heures d’enseignement étaient possibles. Les TPE et les enseignements d’exploration sont purement supprimés, l’Accompagnement Personnalisé est, quant à lui, devenu beaucoup plus disciplinaire. Quant au nouvel enseignement, Sciences numérique et technologie (SNT), pour l’instant, seul-e un enseignant-e documentaliste sur deux y a été associé. C’est ce constat qu’a révélé l’enquête métier menée par le SNES-FSU au début de l’année 2020. Quant au “grand oral”, censé être préparé sur le cycle terminal (première et terminale) : les professeur-e-s documentalistes sont explicitement mentionnés comme membres potentiels du jury. En l’état actuel, ce grand oral s’appuie exclusivement sur les savoirs disciplinaires d’une ou des deux spécialités de terminale et sur des compétences orales, aucun temps dédié n’est aménagé en première comme en terminale et les savoirs info-documentaires qui présidaient au succès de la démarche des TPE sont entièrement évacués. Quelle place pour les professeurs documentalistes dans cette configuration ?
L’impact est donc désastreux pour la pratique professionnelle des collègues comme pour les élèves pour lesquels une éducation aux médias est essentielle pour construire un regard critique de l’information dans un monde de plus en plus connecté.
La profession est ainsi une fois de plus mise à mal par une réforme qui détricotte le travail des professeur-e-s documentalistes qui avaient petit à petit réussi à construire les conditions pour enseigner des savoirs info-documentaires à une majorité d’élèves, le Snes-Fsu est aux côtés des professeur-e-s documentalistes pour revendiquer un programme en information-documentation avec des repères annuels pour que chaque élève puisse bénéficier de cet enseignement et que les professeur-e-s documentalistes ne soient plus dépendants des contingences locales.

Heures d’enseignement, le combat doit continuer !

Les interprétations du décret sur les heures d’enseignement sont toujours aussi nombreuses de la part des interlocuteurs insitutionnels. Les tentatives pour imposer des heures d’enseignement à l’année sans appliquer pour autant le décompte (1H d’enseignement = 2 heures de service d’Information Documentation) se multiplient, avec pour seule préoccupation “d’occuper les élèves” ou de “soulager” la Vie Scolaire. Les professeurs documentalistes ne sont pas des variables d’ajustements et leur rôle pédagogique ne doit pas être malmené sous le prétexte d’un manque de moyens !

Pour en savoir plus sur les propositions du SNES-FSU

Analyse et propositions pour le métier de professeur documentaliste et par l’Information -Documentation dans le Second degré : https://www.snes.edu/publications/les-supplements-de-lus/supplement-professeur-documentaliste-decembre-2017/

Pour contacter le groupe documentation, une adresse mel : documentalistes@snes.edu
Pour participer à la liste de diffusion des professeur-e-s documentalistes du SNES-FSU, participer aux débats, partager des informations, ne pas rester isolé, vous pouvez demander votre inscription par mail à documentalistes@snes.edu. Cette liste de diffusion est reservée aux syndiqués.


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