Cette circulaire fait suite aux rebondissements autour de la loi Molac présentée au Parlement. Si certaines associations de LR ont été consultées pour son écriture, ce n’est pas le cas des organisations syndicales. C’est regrettable.

Cette circulaire synthétise les anciennes (rappel du cadre législatif existant dans une première partie) et n’offre que très peu de nouveautés. Parmi celles-ci, le flamand occidental, le franco-provençal et le picard entrent dans la liste des langues régionales reconnues par le Ministère de l’Éducation nationale. Jusqu’à maintenant, celle-ci ne reconnaissait que le basque, le breton, le catalan, le corse, le créole, le gallo, l’occitan-langue d’oc, les langues régionales d’Alsace, les langues régionales des pays mosellans, le tahitien, les langues mélanésiennes (drehu, nengone, païci, aïje) ainsi que le wallisien et le futunien.

Autre nouveauté : alors que cette disposition avait suscité la censure du Conseil Constitutionnel, l’enseignement par immersion est reconnu comme une des modalités d’enseignement en langue régionale, y compris dans le public.

Mais deux éléments importants sont absents pour que l’enseignement-apprentissage des LR puisse fonctionner mieux :

  • les moyens (en postes créés aux concours, en heures postes dans les DHG pour assurer la continuité de la primaire à l’université, etc.)
  • la possibilité pour tous les élèves de la voie technologique d’étudier une LR et la possibilité de composer en LR certaines épreuves au Bac.

Par ailleurs, la phrase « les mesures prises concernant les langues régionales sont donc associées autant que possible aux actions réalisées dans le cadre du plan langues » fait doucement sourire : quand on voit que le plan langues vivantes du ministère se résume à développer l’anglais de partout et les certifications d’organismes marchands, on comprend pourquoi il est écrit « autant que possible » car rien ne peut être plus éloigné de la diversification que la politique linguistique menée actuellement !

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