Le contexte de la rentrée

En cette rentrée, les professeurs d’arts plastiques et d’éducation musicale doivent faire face à une masse importante de travail entre mise en œuvre des programmes disciplinaires, du programme d’histoire des arts, du référentiel du PEAC, sans oublier leur participation éventuelle à l’EMC, et à l’EMI… et les nombreux documents des ressources d’accompagnement. Cet empilement est déstabilisant pour l’ensemble des collègues mais plus particulièrement pour les stagiaires et les non-titulaires qui ne peuvent pas s’appuyer sur leur expérience pour appréhender progressivement ces différentes injonctions. Ils génèrent aussi la confusion entre les textes prescriptifs et non-prescriptifs. Le SNES-FSU rappelle que seuls les programmes ont une valeur prescriptive. Les ressources d’accompagnement sont des supports d’aide à la mise en œuvre des programmes. En aucun cas les pratiques décrites par ces textes ne peuvent être imposées par le corps d’inspection.
A tout cela s’ajoute la pression qui peut être exercée par les chefs d’établissement sur l’organisation de nos enseignements, notre participation aux EPI, parfois à l’AP en co-intervention et la coordination du PEAC.

Organisation de nos enseignements

Avec la réforme, les emplois du temps peuvent vite devenir un casse tête pour les personnels de direction si les collègues souhaitent travailler en co-intervention pendant un trimestre ou toute l’année deux heures tous les quinze jours. Ils ont donc vu la possibilité d’organiser les enseignements artistiques autrement que par l’heure hebdomadaire comme une bonne variable d’ajustement. Ce qui les a conduit à nous « vendre » les bienfaits de la semestrialisation ou autres sans avoir la moindre idée des enjeux de nos disciplines.
Certes la proposition peut être alléchante mais les risques ne seraient-ils pas finalement plus importants que les bénéfices ? Quelles conséquences sur le suivi des élèves ? Sur notre place au sein de l’institution lors des conseils de classe et autres réunions? Sur la légitimité de nos disciplines ?

Participation aux EPI

Les enseignements pratiques interdisciplinaires font remonter de vieux démons. Dans certains établissements, les enseignants sont sollicités pour des projets qui ont peu d’intérêts pédagogiques : construction du décor de la pièce de théâtre, jouer du djembé pour animer le spectacle de danse de fin d’année, décorer le préau si triste pourtant… Trois lettres « E.P.I » auront donc suffit pour nous faire revivre ce contre quoi nous avons tant lutté. Le SNES-FSU appelle les collègues à refuser tout projet qui ne ferait qu’instrumentaliser les disciplines. Nous pouvons bien sûr proposer des projets interdisciplinaires plus pertinents et une réelle intégration de ceux-ci dans nos progressions sans co-intervention imposée et/ou mise en barrette. (cf intervention d’ E.Bautier sur l’interdisciplinarité : http://www.snes.edu/Les-difficultes-de-l-interdisciplinarite-par-E-Bautier.html).

L’accompagnement personnalisé

Il doit être intégré aux enseignements et peut également donner lieu à des dédoublements et co-intervention. C’est bien cette dernière situation qui peut nous mettre en difficulté. Comme beaucoup d’entre nous sommes en service partagé, les chefs d’établissement ont pu nous proposer des heures postes sur cette marge horaire de 2h45 heures pour faire de l’AP en ½ groupe. Proposition intéressante si elle permet d’obtenir un service complet mais à quel prix ? Le SNES-FSU rappelle qu’on ne doit pas se transformer en enseignant de mathématiques ou de français pour prendre en charge un soutien déguisé mais proposer un projet ancré dans nos programmes et permettant de travailler autrement des compétences disciplinaires.

Coordination du PEAC

La mise en place de ce parcours n’est pas une nouveauté de la rentrée mais comme elle a souvent était mise de côté, le problème réapparaît. Cette mission est censée être rémunérée sous la forme d’une ½ IMP soit 625 € par an et engage le collègue volontaire à assurer la mise en œuvre du parcours sur les deux cycles du collège, à participer à l’écriture du volet culturel de l’établissement, à informer les collègues de l’offre culturelle sur le territoire, à encourager les démarches partenariales, à valoriser sur le site du collège les différents projets… IMP dont le montant (quand elle existe) paraît dérisoire part rapport à la charge de travail. Le SNES-FSU a toujours défendu les décharges de service pour les missions particulières et rappelle que le chef d’établissement ne peut en aucun cas vous imposer la coordination du PEAC.

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