La technologie s’inscrit dans la formation générale des élèves, avec une pédagogie active qui s’appuie notamment sur des projets devant aboutir à des productions ou des fabrications. Souvent mal représentée ou défendue par une recherche universitaire peu présente, avec la suppression du CAPET spécifique et l’absence de formation des enseignants, la discipline continue sa lente agonie en l’absence de repères clairs.
Le colloque organisé l’année dernière ne fait que renforcer ce constat.

Le regroupement sciences et technologie depuis les derniers programmes de 2016, a renforcé les pressions pour imposer l’EIST (fusion des programmes de PC, SVT et Technologie en un seul programme).

Le SNES-FSU continue de combattre la logique de regroupement des disciplines scientifiques expérimentales et de la Technologie, associée à l’idéologie « EIST ».

Les rentrées se succèdent et aujourd’hui il est rare de voir encore cet enseignement avec « des groupes allégés ». Comment peut-on croire qu’avec des îlots de 5 à 6 élèves…, les élèves puissent manipuler ou fabriquer, c’est un non-sens. Et l’heure de laboratoire a disparu depuis les nouveaux programmes de 2016…

Le SNES-FSU revendique des moyens horaires, matériels définis pour la mise en œuvre d’activités de production des élèves (soit un enseignement en groupe réduit ne dépassant pas les 18 élèves).

Suite à l’enquête métier, le constat sur l’état de la discipline et sur la souffrance des collègues sont alarmants.
La dernière réforme n’a fait qu’aggraver une situation déjà inquiétante.
Il en ressort une insatisfaction du travail accompli cumulée à une augmentation de la charge et du temps de travail, à une extension des missions, un sentiment d’être débordé. Nos collègues se disent victimes d’une dégradation de leur état de santé de façon très majoritaire. Ce sont pourtant largement des collègues expérimentés qui ont répondu à l’enquête.
Les responsables de l’accroissement de la charge de travail sont d’abord le nombre d’élèves à prendre en charge (les effectifs des classes sont souvent pointés), la disparition des groupes et les pertes de repère dans la discipline.
Parallèlement, les relations professionnelles entre les personnels se sont dégradées (moins de rencontres, baisse de la qualité des échanges, augmentation des tensions).
A cause de la charge de travail et des nouveautés disciplinaires, ils sont en attentes de toutes les aides extérieurs comme des intervenants mais restent souvent déçus du résultat voire même contre-productif.

Des classes à effectifs réduits et des moyens décents sont indispensables pour pouvoir mettre en place des activités. L’usage à « tout va » des méthodes poussées par l’inspection pour gérer l’hétérogénéité des élèves est vécu comme une souffrance des collègues car elles se révèlent souvent inadaptées au terrain ou à la situation. Pour beaucoup, c’est un sentiment d’abandon et les collègues ne s’y retrouvent plus depuis la réforme.

Au final, les productions techniques pourtant nécessaires à la cohérence de cet enseignement restent souvent absentes et se limitent à des réalisations souvent virtuelles tournant autour d’activités avec l’outil numérique. (A voir : l’article sur la SNT au lycée ainsi que d’un point de vue général)
Quant aux différentes démarches pédagogiques, la technologie devrait trouver ses repères autour de la démarche de projet. Nous déplorons le fait que la démarche d’investigation soit mise en avant alors que cette démarche est propre aux sciences physiques et aux SVT.

Aujourd’hui l’élève est plus un observateur qu’un producteur. C’est en totale inadéquation avec la dimension donnée à la culture technologique. Comment dans ce cas, motiver les élèves à s’orienter vers les sections STI du lycée qui peinent elles aussi à recruter ?

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