Après les journées d’action CPGE des 6, 13 et 21 décembre 2023, ce sont, aujourd’hui lundi 15 janvier 2024, des milliers de professeurs de CPGE qui ont fait grève dans toute la France (voir photo tout en bas, prise à Toulouse), avec une manifestation qui a réuni 1 500 personnes à Paris, avec le soutien de l’intersyndicale CPGE (SNES-FSU, SNFOLC, SNALC, CGT Éduc’Action 75) et des associations de professeurs de classes préparatoires, afin d’obtenir l’annulation des fermetures programmées, en particulier par le recteur de l’académie de Paris.

Halte à la chasse aux places vacantes

En effet, l’annonce de projets rectoraux de fermer des classes qui n’ont aucun problème de recrutement en se fondant sur la théorie trompeuse et délétère des places vacantes – l’effectif moyen en CPGE à Paris approche les 43 étudiants – a créé une onde de choc dans tout le pays et est considéré comme une attaque frontale contre les CPGE en général. Que se passerait-t-il à l’avenir dans toutes les académies si des classes qui recrutent bien venaient à fermer à la rentrée 2024 à Paris ?

D’autant plus que, lors d’une audience le 10 janvier avec Madame la Directrice Générale de l’Enseignement Supérieur et de l’Insertion Professionnelle (DGESIP), il a été confirmé à l’intersyndicale que les CPGE obéissent à un cadrage national très strict, et que les décisions se prennent au niveau des cabinets ministériels, et non des rectorats, puis que le chiffre de 48 élèves par division est un maximum, la règle étant de ne considérer une fermeture que pour des effectifs inférieurs à 15 élèves en prenant en compte l’évolution sur plusieurs années.

Vous avez dit ouverture sociale ?

D’autre part, le rectorat de Paris projette de fermer des classes qui accueillent un nombre non négligeable de boursiers tout en invoquant un supposé manque d’ouverture sociale des CPGE pour justifier la transformation des classes fermées en classes pour bacheliers professionnels. Les classes de Lamartine, Chaptal, Decour et Pierre-Gilles de Gennes n’ont rien de prépas élitistes. L’accueil de nouveaux publics en CPGE nécessite de disposer de moyens nouveaux et dédiés pour garantir un droit égal d’accès pour tous les bacheliers aux classes préparatoires et à l’enseignement supérieur.

Il faut annuler rapidement les fermetures programmées

Au vu de ces éléments, l’intersyndicale CPGE et les CPGE massivement mobilisées demandent aux ministères de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Supérieur d’annuler les fermetures de CPGE programmées par le rectorat de Paris. Le dossier est d’autant plus urgent car la plate-forme Parcoursup ouvre le 18 janvier pour les élèves de Terminale.

L’intersyndicale décide de renouveler sa demande d’audience auprès de la ministre de l’Education Nationale pour porter ses revendications et appelle les personnels à se réunir afin de discuter des moyens d’action, y compris la grève, pour qu’elles soient entendues.

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