1. Mobilité européenne

Le Ministère persiste et signe : alors que la mobilité individuelle européenne ne concerne qu’une minorité d’élèves, le remplissage du livret rajoute du travail et a une fonction de contrôle : s’assurer que les enseignant-es vont bien faire passer l’oral de rapport de mobilité (voir photo ci-dessus)

A l’heure où les voyages scolaires pédagogiques, avec des classes entières, à l’étranger sont de plus en plus menacés en raison de l’augmentation du coût du transport, c’est aussi une façon de maintenir un affichage du volet international des projets d’établissement, à moindre coût et pour une minorité.

2. Mare Nostrum

Comme cela a été écrit dans notre article conjoint LVER/LCA, il est évident que ce parcours est un moyen de cacher la crise de ces deux enseignements, notamment depuis la réforme du collège puis du lycée qui les a fragilisés. Par ailleurs, vouloir « tout mélanger » a peu de sens sur le plan pédagogique. En effet, si l’idée de développer l’intercompréhension entre langues romanes (par exemple, latin, castillan, catalan, italien, occitan) peut être séduisante, elle est totalement contradictoire avec les programmes qui ne sont pas écrits dans une logique plurilingue et avec l’organisation même des enseignements (LV1, LCA à tel ou tel horaire, etc.).

Le fait de caser Mare Nostrum dans la partie « engagement et responsabilités de l’élève » prouve bien qu’ils ne savent pas quoi en faire et surtout que ce n’est pas vraiment un parcours linguistique !

3. BFI

Dans le même ordre d’idées, le BFI se veut être une vitrine du plurilinguisme (parcours bi, tri ou quadrilingue). Outre le fait que cet enseignement d’excellence est réservé à certain-es élèves, l’idée est de mettre en avant un « parcours » personnel, différent de l’enseignement « général », commun. Nous voyons bien ici la logique de porfolio, importé de l’Europe et des compétences-clés européennes, que nous retrouvons dans Parcoursup. Il s’agit de toujours attester de plus et de mieux que les autres, comme si le « commun » était un gros mot…

4. LVC

A moins de ne pas voir le diable qui se cache parfois dans les détails, le retour de la LVC est voie technologique est une bonne nouvelle, à condition qu’on parle de toutes les séries et d’un coefficient digne de ce nom. Il restera néanmoins la question du vivier de profs à trouver et surtout de comment recréer des options qui ont disparu au fil des ans, avec des collègues (en italien, russe, arabe, portugais…) qui ont parfois dû muter.

5. Attestation de lanques vivantes en terminale

Voir Attestations de LV : et hop, dans le livret !

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