Les séries technologiques : effacement programmé

La spécificité de la voie technologique avec des séries à l’identique d’aujourd’hui, si elle peut paraître conservée sur le papier risque fort de faire les frais de la réforme Blanquer.

D’abord en classe de seconde, la transformation des enseignements technologiques d’exploration en options facultatives, en supprimant les possibilités de couplages, vont tarir un peu plus les flux d’élèves vers les séries technologiques. Il faudrait que les élèves de seconde soient vraiment motivés pour faire le choix d’une heure et demi de cours supplémentaire dans des disciplines qu’ils ignorent ! Et dans leur choix d’orientation, ils risquent bien d’ignorer aussi ces séries techno, marginalisées où rien n’est à choisir. Ainsi la voie technologique continuera à être le réceptacle de jeunes pour lesquels la voie générale n’est pas conseillée, et qui n’ont aucune envie de tenter une formation professionnelle en bac pro.

Le ministre prétend qu’il a conservé pour ces formations le même niveau horaire, ce qui est globalement vrai, excepté pour les « marges » qui auraient permis des dédoublements, il lui suffira d’attendre que les jeunes se détournent complètement de ces formations pour engranger les suppressions de postes correspondantes.

Car le danger est grand, dès cette rentrée 2019 les effectifs fondent notamment dans les séries STI2D et STL. Le ministre n’est pas loin d’en reporter la faute sur les enseignants, et il indique déjà qu’il faudrait revoir l’organisation en séries de cette voie.

Seule la mobilisation des enseignants et de familles pourrait stopper l’érosion.

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