Ci-dessous les passages du thème 1 traitant des langues vivantes étrangères.

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II Bilan des politiques éducatives de Blanquer, Vidal, Pénicaud et Denormandie

Dans le pré-bac, la modification de la nature des examens (contrôle continu, part de l’évaluation locale, certifications), accélérée sous prétexte de crise sanitaire, vise à disqualifier et remettre en cause le caractère national des diplômes et accroît de ce fait les inégalités et la pression sur les élèves et les familles, puisque désormais chaque évaluation, autre que formative, compte pour l’obtention du baccalauréat. […]

La mise en marché de l’éducation et de la formation s’accélère : les politiques adoptées remettent en cause le caractère national de l’Education, attaquent le statut des personnels, favorisent volontairement l’ouverture au privé et son développement sans exigence de transparence, via le recours à de nombreuses officines (de certification, de formation, d’orientation), via l’allègement des normes de carte scolaire.

II-1-4 L’évolution des modes de certification, l’élaboration des diplômes et les CPC, le rôle des enseignant·es et formateurs·trices.

Loin d’une logique certificative qui tendrait à individualiser les parcours et à découper les diplômes, notamment en blocs de compétences, voire à les concurrencer par des certifications diverses, pour la FSU, un diplôme doit rester un tout et révéler l’acquisition d’un niveau scolaire, universitaire et/ou de qualification. Les certifications annexes qui conditionneraient l’obtention d’un diplôme sont à proscrire. Les diplômes ne peuvent se contenter de témoigner de l’adaptation à un poste de travail et ne peuvent être rapprochés ou confondus avec les certificats de qualification professionnelle. La FSU s’oppose aux certifications (Evalang, Cambridge, attestations LV en terminale…) et réaffirme qu’un retour à des épreuves nationales qui ont une valeur certificative est indispensable et que le contenu des enseignements est défini par les programmes nationaux.

II-2-7 Pratiques et marchandisation de l’école

L’entrisme du privé au cœur du service public d’éducation doit cesser. La multiplication des certifications privées, notamment en langue anglaise pour les spécialités de langue en cycle terminal, les BTS et les formations universitaires de premier cycle, constitue une marchandisation et une externalisation du travail des enseignant·es ainsi que la dépossession de leur expertise.

III – Un mode de gouvernance qui met les métiers et les personnels sous contrôle

Le numérique a pris une place prépondérante : outil d’enseignement à distance, de formation des personnels, de ressources pédagogiques imposées et instrument de contrôle du travail effectué, d’information aux métiers dans le cadre de l’orientation. S’il peut être positif dans certains domaines et sous conditions, il participe des logiques libérales en permettant l’entrisme de sociétés marchandes par le biais du développement d’outils numériques. Le déploiement du numérique se fait en parallèle de celui de certifications à tous les niveaux (cf. PIX) et se trouve même parfois délégué au privé (cf. Ev@lang…). Censés apporter une solution technique miracle à des problèmes d’ordres pédagogique et politique, ces outils très coûteux connaissent un essor sans que soient pris en compte leurs risques d’accroître les inégalités et de laisser de côté les plus démuni·es, ignorant par ailleurs l’inégalité d’accès renforcée dans les zones blanches en milieu rural. Il contribue à la logique managériale qui tente de placer les personnels sous contrôle, d’apprécier leur implication au

nombre de connexions, et de les soumettre à une évaluation permanente en normalisant les pratiques professionnelles.

III-1 L’offre de formation sur les territoires, maillage et diversité, de la petite enfance à la vie professionnelle

III-1-1 Introduction : polarisation des territoires, déréglementation de l’offre de formation

En lycée et en collège, et dans le supérieur, certaines disciplines (arts, LCA, langues à faible diffusion…) sont en danger d’extinction ; seule une politique volontariste, à savoir une dotation spécifique correspondant aux moyens nécessaires à leur enseignement leur permettra de ne pas disparaître et de continuer à faire partie de l’offre de formation nationale.

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