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Introduction

Le SNES-FSU demande l’abandon des certifications et attestations (PIX, langues vivantes). Certaines dépendent en outre d’organismes privés (Cambridge, Cervantès…) financés par de l’argent public et souvent à validité limitée. Le SNES-FSU rappelle que les enseignements, le DNB et le baccalauréat permettent d’attester un niveau de langue. Dans cette perspective, le SNES-FSU demande le retour à des épreuves nationales qui certifient dans les domaines qui l’exigent.

Reconstruire un lycée diversifié avec un baccalauréat national

À titre transitoire, le SNES-FSU revendique […] proposition d’un enseignement de spécialité supplémentaire construit autour de deux langues vivantes étrangères ou régionales.

Passer de la Troisième à la Seconde

La classe de Seconde pourrait dans ce cadre être redéfinie pour y retrouver, en plus des enseignements actuels, les matières enseignées en collège, que ce soit en tronc commun ou avec des options obligatoires financées. La place des enseignements technologiques doit être renforcée, et une option technologique obligatoire permettrait d’offrir un choix parmi l’offre de l’établissement. Une option artistique, de langues vivantes étrangères ou régionales obligatoire ou de LCA pourrait être mise en place sur le même principe. […]

La diversification des langues vivantes étrangères et régionales doit retrouver une réalité au collège comme au lycée, après le nouveau recul créé par les réformes du collège et du lycée. La continuité des enseignements de langues doit être garantie pour les élèves de la Troisième à la Seconde. L’imposition exclusive de l’anglais en ETLV, dans nombre de BTS comme dans la certification obligatoire en BTS, n’est pas acceptable. Cette diversification est également un moyen d’éviter la territorialisation de l’offre telle qu’elle se dessine dans certaines académies.

L’oral dans les disciplines et aux examens : des pratiques en classe au service de la réussite des élèves

L’enseignement et l’évaluation de l’oral dans la formation initiale des élèves ne relèvent ni de techniques de communication ni d’un art oratoire. L’oral est un outil et un objet d’enseignement, il participe à la socialisation scolaire. Travailler l’oral permet de neutraliser son rôle de marqueur social amplifiant les inégalités sociales et de genre. Cela permet aussi de développer le sens critique des élèves quant aux procédés oratoires à l’œuvre dans la vie publique, tout autant que de leur donner la possibilité de convaincre à l’oral en s’appropriant les techniques adéquates et le savoir disciplinaire nécessaire.
Ceci suppose de considérer l’oral, non pas uniquement comme une capacité d’expression mais aussi comme une activité d’organisation et de formalisation de la pensée qui peut s’appuyer sur les capacités mises en œuvre à l’écrit. Son enseignement ne doit pas se substituer à celui de l’écrit et à sa pratique, mais être envisagé comme une composante indispensable à la formation des futurs citoyens et citoyennes. Il nécessite aussi de porter une attention particulière au rapport aux savoirs des élèves. La mise en œuvre de la formation à l’oral requiert des effectifs en petits groupes, du temps dédié dans le cadre des programmes et horaires disciplinaires et un développement de la concertation avec les professeurs documentalistes à l’occasion, par exemple, des recherches documentaires. Il faut donc une formation spécifique pour tou·te·s les enseignant·e·s. En outre, une sensibilisation des personnels aux biais de genre dans la prise de parole des élèves est nécessaire. Il faut passer de « prendre la parole » à « apprendre la parole ».
La capacité d’un élève à élaborer une problématique, à s’exprimer à l’oral en construisant son exposé sur des savoirs et ses connaissances, à mener et soutenir un échange oral, sont pour le SNES-FSU des objectifs majeurs de l’évaluation de l’oral. Il faut penser la préparation de l’oral sur toute la scolarité de l’élève, sans évaluation systématique. Ces savoirs et ces méthodes se construisent, en fonction des disciplines avec par exemple une pratique, une réalisation concrète, une production, un projet effectué en classe, l’explicitation d’une démarche.

La pratique de l’oral doit s’appuyer sur la construction d’un savoir.
Dans les enseignements technologiques, la maîtrise du vocabulaire technique est essentielle. Pour le baccalauréat, une épreuve orale terminale de présentation du projet permettrait de valider les savoirs qui reposent sur les disciplines technologiques et la démarche de projet.
La prestation orale peut être évaluée mais elle doit faire l’objet d’un enseignement explicite dans le cadre des disciplines et être raccrochée à ce que l’on enseigne en classe. Les programmes devraient donc le préciser explicitement.
Le renvoi de l’épreuve orale du DNB au local (choix des sujets, élaboration de la grille, passation de l’épreuve) rend instables et très inégalitaires le contenu et l’évaluation de cette épreuve. Un cadrage national plus strict et une revalorisation des savoirs disciplinaires s’imposent. Les épreuves orales du baccalauréat et du DNB doivent être repensées dans leurs contenus, objectifs et évaluation, dans un cadre national. Elles doivent se limiter aux savoirs, savoir-faire et méthodes, notamment ceux propres à l’oral, ancrés dans les programmes disciplinaires, explicités par ces derniers, et travaillés dans le cadre de la classe. Elles ne peuvent avoir pour objet des savoirs, méthodes et comportements acquis en dehors du cadre scolaire. Cependant, les pratiques de vie lycéenne et collégienne tant représentatives qu’associatives participent aux développements de l’expression orale, de l’organisation de la pensée et de l’argumentation. Le soutien par les CPE et les AEd des élèves dans tous les domaines de la vie scolaire peut être ici d’un apport précieux.
Deux types d’épreuves sont envisageables : des épreuves orales disciplinaires ou croisant des disciplines portant sur des contenus travaillés en classe.
En conséquence, le SNES-FSU se donne un mandat d’étude sur l’ensemble des questions liées aux pratiques de l’oral en classe et aux examens, pour en dégager la diversité, définir leur place dans les disciplines et comprendre dans quelle mesure ces pratiques sont au service de la réussite des élèves.


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