Compte tenu du format de cette audition, l’ensemble des questions n’a pas pu être débattu.

Le SNES-FSU s’est exprimé sur la réalité des conséquences de ces réformes, sur la dégradation des conditions de travail qui mettent à mal les personnels et affaiblissent le service public d’orientation de l’EN.

Le SNES-FSU a clairement annoncé qu’il s’opposerait à toute tentative de transformation des missions et à toute augmentation des horaires et à la poursuite de la fermeture des CIO.

Il a revendiqué des créations de postes, des recrutements et une véritable reconnaissance de notre travail, notamment salariale et indemnitaire. (cf. déclaration liminaire ci-jointe).

Lors de la table ronde, les thèmes abordés par les députés concernaient l’effet du transfert de l’information sur les régions et le rôle des PsyEN dans la réforme du lycée et du supérieur (la mise en œuvre des horaires dédiés -54h-, la question des professeurs référents, l’évaluation de Parcoursup, les deux semaines d’orientation).

D’autres questions portaient plus spécifiquement sur les missions des PsyEN, leurs horaires, le travail avec les professeurs principaux et les postes de PsyEN EDO.

Sur l’ensemble de ces questions et suite à l’échange avec les parlementaires, le SNES-FSU a pu constater dans les questions et réactions de nos interlocuteurs:

  • Aucune prise en compte des effets de la crise sanitaire qui n’était évoquée dans aucune des questions.

  • Aucune évaluation objective de la réforme du lycée mais une volonté de mettre en avant le rôle des professeurs référents, voire de faire évoluer leur rôle vers encore plus d’accompagnement individuel et de le généraliser. (A noter que ce point de vue a été soutenu avec force par les enseignants représentants le SGEN-CFDT lors de l’audition des enseignants).

  •  Une ignorance des conséquences de la suppression des DRONISEP et du transfert de la compétence « information sur les métiers et les formations » aux Régions. Le SNES-FSU a expliqué que suite au démantèlement de l’ONISEP, l’accès à l’information se faisait de façon partielle et inégalitaire, car les régions n’ont pas rempli la mission qui leur avait été confiée. (Une enquête du SNES a montré le glissement vers des supports numériques le plus souvent inadaptés aux publics scolaires et peu fiables ; très peu de guides ont été fournis aux élèves et aux familles, aggravant ainsi la fracture numérique et sociale.)

  •  Un a priori positif mais non fondé sur la qualité des interventions des associations ou organismes privés mandatés par les Régions et intervenant dans les établissements. Les propos de clôture tenus par les parlementaires laissent entendre une volonté délibérée d’avancer encore un peu plus vers l’externalisation de la mission d’accompagnement des élèves et l’absence de souci déontologique quant aux risques d’influence sur les jeunes.

  • Une méconnaissance étonnante du terrain. La situation de l’académie d’Orléans-Tours mettant en place une expérimentation du rapport Charvet conduisant à la suppression des postes de DCIO et à la création de points d’accueil a suscité beaucoup d’intérêt de la part de nos interlocuteurs, d’autant qu’une appréciation très positive a été portée par le SGEN-CFDT! De la même façon, la proposition de transformer Affelnet en un outil similaire à Parcoursup a mis en évidence sa méconnaissance des applications TSO, TSA, des difficultés rencontrées par les familles, du peu de lisibilité des formations suite à la création des familles de métiers. D’ailleurs, la réforme de la voie professionnelle méconnue des deux parlementaires n’a pas été abordée dans cette audition.

  •  La question du peu de postes de PsyEN est reconnue comme un problème au moment où l’accompagnement des élèves est prépondérant. Mais, on peut douter de la volonté de porter à l’Assemblée nationale, la nécessité d’augmenter les recrutements et de développer le service public d’orientation de l’Éducation nationale. Rappelons qu’il n’y a eu aucune création de postes depuis 30 ans malgré l’augmentation importante des effectifs scolaires !  Il faudrait doubler le nombre de PsyEN afin de rejoindre la prise en charge moyenne au niveau européen de 800 élèves par psychologue. 

  • Il est à craindre que cette mission flash n’aboutisse qu’à généraliser les solutions inadaptées, inégalitaires et dangereuses, sur la base d’un positionnement idéologique déconnecté de la réalité du terrain. Il faudra certainement plus qu’une audition et surtout une mobilisation des personnels pour faire réellement entendre notre voix.

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