Description

Les grilles d’évaluation visent à mesurer les compétences linguistiques des apprenant·es en langues vivantes. Elles sont modelées selon le CECRL.

La première grille est axée sur l’évaluation de la compréhension écrite et orale. Elle se décline en trois principaux critères : l’identification du contexte de la communication, la reconnaissance des réseaux de sens et l’appréhension des stratégies de communication. Pour chaque niveau linguistique, allant de A1 à C2, des critères sont établis, chacun associé à un score distinct. Ce système de notation est conçu pour refléter la progression de l’apprenant·e, avec des scores croissants à mesure que les compétences s’améliorent. De plus, des tableaux de conversion spécifiques ont été élaborés pour les élèves de Première et de Terminale, permettant de transcrire les scores obtenus en une note sur 20.

L’évaluation de l’expression écrite est structurée de manière similaire. Elle prend en compte la qualité du contenu, la cohérence du discours, la correction linguistique et la richesse lexicale. Chaque critère est détaillé selon les niveaux de compétence, afin d’évaluer la performance de l’apprenant·e.

La grille d’évaluation de l’expression orale s’intéresse quant à elle à l’aisance dans la production orale continue, à la capacité d’interaction, à la correction linguistique ainsi qu’à la richesse de la langue employée. Comme pour les grilles précédentes, chaque niveau de compétence est associé à des critères et à un score défini.

Enfin, des tableaux de conversion spécialement conçus pour l’évaluation de l’expression, que ce soit à l’écrit ou à l’oral, ont été intégrés. Ces tableaux assurent la transposition des scores obtenus en une notation standard, adaptée aux attendus des élèves de Première et de Terminale.

Commentaire

Par rapport aux anciennes grilles, celles-ci semblent plus exigeantes en termes d’attente en Terminale puisque, par exemple, le niveau A2 rapportera moins de points qu’avant. De même si, en Première, le niveau B1 continue d’équivaloir à 17/20, en revanche, en Terminale, ce niveau, en compréhension, rapporte désormais 11/20 et, en expression, 10/20. Notons aussi l’absence de mention de la LVC : celle-ci est-elle soumise aux mêmes règles que la LVB, du fait des niveaux visés ?

Par ailleurs, bien que détaillées et structurées, ces grilles posent question.

Premièrement, l’un des points notables est l’absence d’exemples concrets pour accompagner chaque critère. L’ajout d’illustrations ou d’exemples aurait pu offrir aux évaluateurs·trices une meilleure compréhension des attentes, renforçant ainsi la cohérence des évaluations.

Deuxièmement, la formation des évaluateurs·trices est cruciale car même la grille la plus élaborée peut donner lieu à des évaluations « incohérentes » – d’autant plus dans le cadre du contrôle continu – si elle n’est pas utilisée correctement mais il est à craindre que le Ministère n’ait pas prévu d’assurer une formation à son utilisation.

Troisièmement, certains domaines spécifiques, tels que la médiation linguistique ou la compréhension d’accents diversifiés, semblent être omis, alors que les instructions officielles demandent de les enseigner.

Quatrièmement, ces grilles introduisent des inégalités entre les langues, selon qu’elles soient définies comme LVA ou LVB. Comment expliquer qu’un niveau A2 évalué en compréhension en Première puisse donner lieu à un écart allant de 8/20 pour la LVA à 16/20 pour la LVB ? En Terminale, un niveau B1 « vaudrait » 11/20 en LVA contre 20/20 en LVB ?

Enfin, la rigidité inhérente à la standardisation peut poser problème. Bien que s’aligner sur le CECR soit avantageux pour garantir une standardisation, cela limite également la flexibilité nécessaire pour s’adapter aux contextes et situations pédagogiques particuliers.

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