Depuis plusieurs semaines, le SNES-FSU demande la suppression de l’épreuve. Il a été à l’initiative d’un courrier intersyndical avec les lycéens et la FCPE pour exiger une décision rapide du ministre. Malgré l’investissement important des professeurs dans le travail pédagogique à distance avec les élèves, les conditions de préparation ne sont pas du tout satisfaisantes, d’autant que le format d’épreuve est nouveau.

Des conditions pédagogiques…

Les élèves actuellement en Première n’avaient pas connaissance des nouvelles modalités l’an dernier en Seconde. L’éventuelle réouverture des lycées début juin n’offre pas le temps nécessaire pour raccrocher tous les élèves, en particulier ceux qui auront été dans l’impossibilité de travailler à distance. Non, M. le ministre, l’épreuve orale de français ne se résume pas à « il y a des textes à préparer, il faut juste les travailler, comme pour un examen »*. À ce jour, aucune garantie d’égalité n’est possible et cette disposition est source de stress pour tous.

… aux conditions sanitaires

Comment dans ces conditions envisager d’interroger (que la zone soit rouge ou verte) plus de 540 000 candidats en ayant au mieux trois semaines de cours avec les élèves ? Et dans quelles conditions sanitaires ? Comment poursuivre dans cette voie alors que certains élèves et certains professeurs pour se protéger et protéger leurs proches ne reprendront pas dans les établissements et vont continuer le travail à distance ? Le SNES-FSU réaffirme que des épreuves terminales et nationales au baccalauréat sont indispensables, mais pas dans ce contexte sanitaire, de surcroît aggravé par la réforme du lycée.

* Public Sénat, le 13 mai, « Déconfinement : près de 85 % des écoles rouvertes, selon Jean-Michel Blanquer »

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