De manière générale, les dotations horaires semblent globalement en hausse, et les suppressions de postes relativement rares, du moins par rapport aux années précédentes. Pourtant, l’augmentation des moyens n’est pas à la hauteur des besoins, d’autant que cela fait suite à plusieurs années de restrictions. Rappelons qu’en 2013, 64% des classes de lycée général et technologique ont plus de 30 élèves, contre 55% en 2009 ; plus d’un tiers des classes de 2nde GT ont des effectifs de 35 élèves ou plus. La rentrée 2015 ne verra pas d’amélioration sur ce point. Sans compter que l’insuffisance des dotations entraîne, encore et toujours, des « choix locaux » qui aboutissent à la fermeture d’options, par exemple. Les créations de postes , certes réelles, sont largement insuffisantes, après plusieurs années de suppressions massives. Une fois de plus, la multiplication des postes partagés, des heures supplémentaires et des blocs de moyens provisoires (BMP) semblent inévitables. Compte tenu de la faiblesse du vivier de remplaçants et des difficultés du recrutement, le risque est donc fort de voir grandir le nombre de supports non pourvus et d’élèves sans enseignant !
Contrairement aux annonces ministérielles aucun bilan ni aucune remise en cause de la réforme du lycée ne sont annoncés. On continue donc avec l’accompagnement personnalisé, la définition locale des horaires, et l’ensemble des autres dispositifs qui sont pourtant, sur le terrain, contestés par la majorité des personnels.
Les principales « nouveautés » applicables à la rentrée 2015 sont en réalité liées au nouveau décret sur les statuts. La pondération des heures effectuées dans le cycle terminal, ainsi que la question des décharges de cours transformées en « IMP », doivent attirer la vigilance dans les établissements. Signalons enfin la mise en place, à la hussarde, de l’Enseignement moral et civique, sur des bases toujours très floues à l’heure actuelle. Ce nouvel enseignement qui se substitue à l’ECJS et s’ajouterait dans les séries technologiques à hauteur de une heure hebdomadaire ne donnerait pas lieu à une rallonge de dotation affirme le ministère…
Les conditions d’enseignement ne risquent donc pas de s’améliorer !

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