Les projets de programmes de LVER au lycée sont disponibles dans un article « hub » du site du SNES national. Vous les trouverez également en fichiers joints. Il s’agit toujours de programmes inter-langues avec une entrée culturelle commune déclinée en thématiques. Tout d’abord, les niveaux du CECRL à atteindre sont modifiés et « revus à la hausse » :
LVA LVB LVC
Seconde B1 > B2 A2 > B1 A1 > A2
Cycle terminal B2 B1 A2 > B1
Cela n’est pas sans questionner car, au vu de la future organisation du lycée, les enseignant·e·s pourront-ils et elles vraiment les atteindre sérieusement pour tou·te·s les élèves ? En tout cas, une fois de plus,le CECRL apparaît comme le document de référence pour l’évaluation puisque les niveaux visés relèvent des échelles du Cadre et non des programmes directement. Le document renvoie d’ailleurs aux nouveaux descripteurs du nouveau Cadre, paru en février dernier. Or, peut-être est-il intéressant de souligner qu’en Europe, seuls sept pays (Estonie, France, Lettonie, Lituanie, Autriche, Roumanie et Slovaquie) mentionnent les niveaux du CECRL sur les certificats pour indiquer les niveaux de compétences des élèves. Ensuite, un autre élément, issu du CECRL, mais qui était jusqu’à maintenant plutôt absent des programmes apparaît : la médiation, qui est présentée comme étant nécessaire à l’articulation des activités langagières. Il s’agit donc d’ « expliciter un discours lu ou entendu à quelqu’un qui ne peut le comprendre », à travers des exercices qui vont de la paraphrase à la traduction. SECONDE De manière générale, nous pouvons dire que peu de choses changent : programme inter-langues unique, avec une entrée culturelle déclinée en notions. Mais, à y regarder de plus près, nous pouvons néanmoins signaler quelques éléments. Tout d’abord, l’entrée culturelle reste « l’art de vivre ensemble ». L’idée que le vivre ensemble relève d’un art est surprenante, tout comme celle qui l’explicite : « les élèves découvrent que la société est un organisme vivant ». Cet « art de vivre ensemble » se décline en 8 axes : – vivre entre générations, – les univers professionnels (le monde du travail), – le village, la ville, le quartier, – représentation de soi et rapport à autrui, – sports et société, – la création et le rapport aux arts, – sauver la planète, – penser les futurs, le passé dans le présent, déclinés parfois de manière différente d’une langue à l’autre. Au moins six de ces axes doivent être abordés. Cette entrée permettrait aux élèves de ne pas répéter les thèmes du collège. Or, tout cela y ressemble fort… Par ailleurs, le recours aux outils numériques est encouragé, en particulier pour l’expression écrite où l’insistance sur les mails et les messages est systématique. Les conditions d’enseignement réelles le permettent-elles ? CYCLE TERMINAL Pour le cycle terminal, le projet indique les objectifs suivants : – conforter la compétence orale – approfondir la connaissance des aires géographiques et culturelles des langues étudiées – utiliser la démarche actionnelle à partir de documents authentiques – développer la recherche documentaire en LVER Il fait également référence à des « vieilles marottes » : laboratoire, portfolio… Tout en évoquant des concepts quelque peu étranges telle « l’interaction de connaissances ». La « nouveauté » réside donc dans les notions qui évoluent. L’entrée retenue s’intitule « Gestes fondateurs et mondes en mouvement » et se décline en 8 axes : – identités et échanges – espace privé / espace public – art et pouvoir – citoyenneté et mondes virtuels – fictions et réalités – innovations scientifiques et responsabilité – diversité et inclusion – territoire et mémoire Le texte précise que « Pour chacune des deux années, les professeurs abordent au moins six axes sur les huit de la liste, selon un ordre qu’ils choisissent, chacun d’eux étant envisagé à travers une ou deux séquences ». Il indique aussi des exemples de thématiques (parfois différentes selon les LVER) et des mots-clés par axe. En multipliant les notions, il est donc demandé aux enseignant·e·s de se « recentrer » sur les documents et les éléments de langue car la problématisation sera forcément plus « courte ». Cela questionne aussi la nature des épreuves car si chaque enseignant·e traite comme il-elle le souhaite, et dans l’ordre qu’il-elle le veut les notions, seul un contrôle continu, au sein de la classe, semble envisageable. Autrement dit, il n’est pas certain que cette nouvelle écriture des notions change quoi que ce soit aux difficultés de les faire travailler et acquérir par les élèves dans les conditions actuelles d’enseignement-apprentissage. Surtout, sans connaissance de la nature des nouvelles épreuves du Baccalauréat, il est difficile de se projeter dans les modalités d’apprentissage. ETLV Concernant l’ETLV, comme jusqu’à maintenant, l’horaire dédié, la soi-disant co-animation et la possibilité d’intervention extérieure continueront de poser les mêmes problèmes de préparation et d’équité pour les candidat-e-s de ces séries technologiques. Les 10% dédiés au contrôle continu semblent également dérisoires pour espérer un investissement de taille, alors que l’exercice est difficile pour les élèves.

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