Slider Najat caricatureLe ministère réunit dans la plupart des académies les chefs d’établissement et les IA-IPR pour leur porter la bonne parole. La DGESCO elle-même se déplace pour vendre la réforme aux hiérarchies intermédiaires (voir vidéo ci-dessous) et développe à cette occasion un discours toujours plus caricatural sur nos métiers comme à Rouen où le discours sur la nécessité de « re-professionaliser les enseignants » témoigne d’une démagogie et d’une fuite en avant inquiétantes en même temps que d’un profond mépris pour les professionnels que sont les enseignants. Au delà de la présentation du contenu de la réforme, les discussions se concentrent sur les modalités à mettre en œuvre pour contraindre les personnels à l’accepter, en particulier sur l’organisation des formations. Le discours managérial tenu dans ces réunions est éculé, issu directement de l’école de formation des chefs d’établissement (l’ESEN). Il consiste à classer les personnels en 3 groupes, les «  opposants, rebelles, hostiles, irréductibles  », les «  attentistes, passifs indifférents, indécis  » et les «  proactifs, convaincus, avocats ou relais  », et ensuite d’adapter les « éléments de langage » pour que l’élan des « proactifs » puisse entraîner les « attentistes » ; les « opposants » étant, de toute manière, irrécupérables. La méthode a un défaut dès lors que le vivier des « proactifs » bons petits soldats prêts à vanter les mérites de la réforme à leurs collègues est faible. C’est pourtant ce qui semble se produire : dès la mi septembre, c’est le SNPDEN (principal syndicat des chefs d’établissement) d’Aix Marseille qui alertait le recteur sur le fait qu’il ne se trouvait «  aucun enseignant acceptant d’être formateur auprès de ses collègues  »… Qu’à cela ne tienne, le ministère va dorénavant plus loin, comme le montre une dépêche de presse. Une IA-IPR d’EPS de l’académie de Toulouse incite ses collègues à pointer les établissements qui pourraient être rétifs à la réforme au vu du taux de grévistes lors de la journée du 17 septembre afin de leur apporter une formation « adaptée ». Cette pratique est intolérable et le SNES est intervenu, tant au niveau académique qu’au niveau national pour dénoncer ces actes. De tels agissement s’apparentent à un fichage d’opinion syndicale et désignent les personnels qui ont exprimé leur rejet de cette réforme comme des « moutons noirs » de l’éducation nationale. On retrouve les mêmes éléments de langage dans le diaporama produit par l’académie de Créteil pour organiser la formation des chefs d’établissement et des IA-IPR (voir page 9). Ce diaporama donne des éclairages supplémentaires sur la réforme : les vrais enjeux de la réforme (voir page 5), l’analyse réelle des motivations des enseignants pour leur métier (voir page 7), les raisons du changement basées uniquement sur la peur (voir page 10). Diaporama réforme du collège – Académie de Créteil Cela montre que le ministère est aux abois et qu’il craint l’opposition à la réforme qui sourd dans les établissements. Il tente par tous les moyens de contourner et d’isoler les personnels opposés à sa réforme. Ces méthodes doivent cesser immédiatement ! La manifestation du 10 octobre 2015 a été un succès, mais la mobilisation doit se poursuivre, en particulier par le refus des formations-formatage.

Formation à #college2016 , des perles comme s’il en pleuvait [Extrait vidéo]

Après avoir été mise en ligne par le rectorat de Caen sur Dailymotion, la vidéo avait été rapidement supprimée. Remise en ligne et disponible en entier, nous en avons gardé des morceaux choisis (avec malice, sans doute !). Voici la recette miracle pour faire des économies au collège : « on n’a pas forcément besoin … ». Nous vous laissons trouver la fin de la phrase ! Extraits de la conférence de la Directrice Générale de l’Enseignement Scolaire à Caen le 30 septembre 2015 devant les personnels de direction.

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