Un point sanitaire eu lieu entre les organisations syndicales et le ministère mardi 16 février. Le Snes, avec la FSU, est revenu sur la modification inattendue et incompréhensible du protocole sanitaire vendredi 12 février au soir, mais aussi sur d’autres points (tests, retour des vacances de la zone A à anticiper, vaccination, remplacements des personnels en ASA, préparation de la rentrée 2021 en terme de moyens mais aussi en terme pédagogiques), des réponses ont parfois été apportées, mais qui restent souvent incomplètes, ce qui ne participe pas à la clarification de la situation..

Allègement du protocole, toujours aussi incompréhensible !

Le Snes-FSU est revenu sur la communication du vendredi 12 février, soirée au cours de laquelle les personnels ont découvert, par hasard, au gré de leur pérégrinations internet nocturnes que la FAQ avait été mise à jour avec un assouplissement des règles concernant les variants. Ce mode de communication doit cesser, les organisations syndicales doivent être consultées et informées de ces changements. Le Snes-FSU a rappelé que la communication du ministre qui borne les discussions à un débat binaire entre ouverture et fermeture des établissements scolaires, tout en rappelant que la France est la meilleure en Europe, voire dans le monde en matière d’ouverture des écoles, ne répond pas aux préoccupations immédiates de la profession. Ce n’est pas le fait de battre l’Italie au championnat du monde des écoles ouvertes qui interroge les collègues, mais les informations imparfaites et peu consolidées en matière sanitaire.

Le ministère a dit entendre les remarques (de toutes les organisations syndicales) sur l’épisode de vendredi, en rappelant que de nombreuses décisions sont prises par le ministère de la santé. Des réunions pourraient être programmées plus rapidement à l’avenir.

Le Snes, et la FSU, ont aussi demandé quelles étaient les bases scientifiques des décisions prises vendredi soir : aucun avis n’a été rendu par la Haute autorité à la Santé ou le conseil scientifique.

L’identification des cas contacts chez les adultes dans des cas de variants ne peut se faire au cas par cas ou selon une enquête approfondie. Il faut des règles strictes, claires et opérationnelles. Le Snes-FSU demande donc le retour à des règles indistinctes sur la gestion des variants (fermeture de classe) et l’identification des cas contacts : les personnels qui exercent dans une classe où des cas de variants ont été découverts doivent être considérés comme cas contact.

Aucune réponse claire et satisfaisante n’a été apportée sur ce point. Des cas de variants dans votre établissement ? Dans une de vos classes ? Ne restez pas isolé : contactez votre section académique

Avis à l’initiative de la FSU adopté en CHSCTM

Constatant l’amplification de l’épidémie et le développement de variants du virus augmentant la contagiosité des personnes contaminées, constatant l’incapacité à développer une stratégie cohérente de freinage de l’épidémie faute de laboratoires capables de détecter les variants V1-V2-V3 en nombre suffisant et implantés sur tout le territoire, le CHSCTMEN demande l’application de la mesure préventive de fermeture de classe dès la suspicion de variant du Covid, et non à réception de la confirmation du type de variant.

Avis adopté au CHSCT-M du 10 février

Transparence sur l’information et les bilans à tous les niveaux

Le Snes demande depuis des semaines que le bilan hebdomadaire soit enrichi tant il est lacunaire : les chiffres du nombre de contaminations sont insuffisants puisque se basant sur du déclaratif. Le Snes-FSU demande la publication en open data des chiffres de cas positifs, avec la précision des variants, du nombre de tests (type de tests) et de leurs résultats au niveau national et académique.

Le directeur de cabinet a annoncé qu’un bilan quotidien et/ou hebdomadaire du nombre de tests serait désormais fait. Enfin ! Cela va dans le sens d’une plus grande transparence mais d’autres éléments peuvent encore compléter ce bilan.

En revanche, l’information reste toujours opaque et inégale au niveau de l’établissement (nombre de cas etc), voire au niveau académique. Or, au-delà des enjeux de transparence et de qualité du débat public, ces informations sont incontournables pour les démarches d’imputabilité au service en cas de Covid contracté sur le lieu de travail.

La FSU a fait adopter un vœu en ce sens au CHSCT-M

Depuis mars 2020, les protocoles ministériels indiquent qu’il doit y avoir information des agents quant à l’exposition au virus covid-19. Les membres du CHSCT MEN constatent que dans les écoles, établissements et services, l’information est insuffisante. Cela entraine un manque de traçabilité qui impactera négativement les démarches de reconnaissances en imputabilité.
Le CHSCT demande :
que des consignes claires soient établies afin de garantir la traçabilité de l’exposition sur le lieu de travail.

que le ministère informe les agents sur leur droits et sur les procédures en matière d’imputabilité de la covid-19 au service

Avis adopté en CHSCT-M le 10 février

Anticiper, plus que jamais un impératif

La zone A fait sa rentrée après les congés d’hiver le 22 février, soit dans 3 jours ouvrés. Cette reprise doit être anticipée et préparée : renforcement du protocole, tests, nouvelle organisation en cas de circulation active du virus…il faut des réponses !

Par exemple, qu’en est-il des discussions avec les collectivités territoriales sur le déploiement des détecteurs de CO2 ? On ne peut en rester à de simples recommandations pour la cantine.

Pour l’organisation du retour des vacances de la zone A, le directeur de cabinet a renvoyé au conseil de défense qui se tiendra le 17 février et qui statuera sur la situation sanitaire dans les zones concernées. En fonction de l’analyse de la situation, une nouvelle réunion « Éducation nationale » pourrait être organisée d’ici la fin de semaine.

Pour le Snes-FSU, quelle que soit la situation sanitaire, des échanges doivent avoir lieu sur les conditions de rentrée, même dans l’hypothèse d’une situation sanitaire qui ne se dégraderait pas, il faut se mettre en situation de protéger efficacement les élèves et les adultes, mais aussi surveiller efficacement l’évolution de la situation sanitaire (tests etc).

Tests salivaires, vaccination : pas pour tout de suite…

Le Snes-FSU a interrogé le ministère sur le déploiement des tests salivaires : Quelle stratégie ? Ciblés sur certains lieux ou organisés de manière aléatoire ? Quelle logistique : de nombreux collègues nous ont expliqué s’être vus proposer une opération de test dans une autre ville, sur leurs heures de cours, sans possibilité de se rendre dans ce centre de tests, qu’en sera-t-il pour les tests salivaires ? Qui va les organiser ?

Le Snes et la FSU demandaient depuis de longues semaines le déploiement des tests salivaires. Après les annonces enthousiastes du premier ministre et du ministre de la Santé, la réalité est moins réjouissante : si 200 000 tests salivaires hebdomadaires ont été annoncés, il ne s’agit pas d’un volume dédié à l’Education nationale mais un volume global. On ne sait pas encore quel sera le nombre de tests propres à l’Education nationale. L’articulation avec les laboratoires chargés de l’analyse des tests n’est pas finalisée. En définitive, il n’y aura pas de déploiement massif des tests salivaires dès la semaine prochaine….

Le Snes a aussi demandé des précisions sur la stratégie de vaccination : selon le calendrier gouvernemental, les personnels de l’Education nationale sont positionnés au début de la 3eme phase, fin mars/début avril. Pour le Snes-FSU, il est indispensable d’anticiper : quelle information ? quelle logistique ? quel ordre de priorités ?

Les réponses apportées témoignent du grand flou qui demeure : la 1ère et la 2eme phase de vaccination ne sont pas terminées, il n’est pas possible pour le ministère de s’engager sur un calendrier précis.

Remplacements des personnels : pas de réponse

Des crédits ont été débloqués en novembre pour permettre le recrutement d’AED jusqu’en février 2021, notamment pour faire face aux besoins de remplacement. Aucune perspective n’a été donnée pour l’après février, alors même que les besoins de remplacement sont toujours très importants et que les collègues recrutés sont dans l’expectative. Cette décision relève de l’interministériel, aucune réponse ne peut être donnée pour l’instant.

Le Snes-FSU a été alerté par certains collègues en arrêt qui subissent des pressions pour revenir faute de moyens de remplacement. Des sections académiques sont déjà intervenus au niveau des Rectorats concernés, la section nationale l’a également fait au niveau ministériel : ne restez pas isolés face à ces abus, contactez votre section académique !

Préparer….la rentrée 2021

Plus de la moitié de l’année scolaire est désormais passée, en grande partie chamboulée par le Covid19. L’année ne sera pas normale quoi qu’en dise le ministre de l’Education nationale. Pour le Snes-FSU, il faut donc dès maintenant anticiper, engager des discussions sur les questions pédagogiques pour la fin de l’année scolaire, mais aussi préparer la rentrée 2021 : quels moyens, quels dispositifs avec les élèves après une année si particulière ? La question est d’autant plus cruciale qu’on voit dans les établissements les effets des 1883 suppressions d’emplois.

Le ministère répond à la dimension pédagogique de l’interrogation en créant un groupe de travail dédié à ces questions.

Mais la question des moyens reste toujours sans réponse….

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