Enseignements
L’enseignement de Seconde SNT (Sciences numériques et technologie) entre en vigueur , alors que les collègues ont souvent reçu une formation succinte et que le programme pluridisciplinaire a conduit bien souvent à un partage des heures entre plusieurs collègues, volontaires, ou désignés d’office (variable d’ajustement sur les services).
La spécialité de série générale NSI (Numérique et sciences informatique) a été un des éléments qui ont permis de démontrer que le nouveau lycée ne permettait pas aux élèves d’avoir la liberté de choix puisqu’elle n’a été proposée que dans certains établissements. Cependant, une formation (diplômante) a été mise en place dans chaque académie pour les collègues qui vont assurer NSI.
Toutefois, pour ces deux enseignements, le travail sur machine ne pourra se faire que si la marge de la DHG le permet !
Enfin, une nouvelle spécialité devrait voir le jour en classes préparatoires. Espérons qu’elle ne se fera pas au détriment de l’enseignement actuel d’informatique…

Ressources numériques
Au vu des délais très courts entre publication des programmes et entrée en vigueur, les collectivités qui offraient une aide à la scolarité des élèves de lycée (après la fin de la scolarité obligatoire) ont eu des attitudes très diverses (parce que les dépenses n’avaient pas été budgetées ?) : à certains endroits elles ont tenté d’imposer le manuel numérique (quand celui-ci ne faisait pas partie d’une politique de tout numérique comme dans la région Grand-Est), ailleurs elles ont laissé le choix. Mais en ce 31 août nous remontent déjà de tout le territoire des informations selon lesquelles les manuels numériques ne seront pas disponibles dans l’établissement pour la rentrée, voire avant la Tousaint ! Alors que les forêts amazonienne et subsaharienne sont dévastées par la météo, il est à craindre que les photocopieuses multiplient l’impact carbone cette année…
Cette volonté de porter en avant les manuels numériques risque aussi de poser des problèmes aux professeurs documentalistes : certains proviseurs pourraient en effet chercher à leur imposer des tâches ne figurant pas dans leurs missions initiales, comme la responsabilité informatique des GAR (gestionnaires d’accès aux ressources).

Politique du numérique éducatif
La restructuration du ministère devrait transformer la DNE (Direction du Numérique pour l’Éducation, mise en place par V. Peillon) en sous-direction, comme c’était le cas il y a plus de 15 ans avec la Sd-Tice. Elle serait rattachée à la DGESCO.
La Cour des comptes a publié en juillet un rapport très critique sur le numérique dans l’Éducation nationale (sans s’immiscer dans la partie pédagogique, qui ne relève en effet pas de ses compétences). Toutefois, elle préconise que les investissements portent plus sur les applications pédagogiques que le matériel (le plan Tablettes est sérieusement écorné), une plus grande collaboration entre ministère (rectorats) et collectivités (mais oublie quand même souvent les usagers, dont les enseignants), une meilleure protection des données (il serait temps que les collègues sachent enfin en quoi le RGPD les affecte !), et la reprise en main des logiciels de vie scolaire par le ministère ! Le Snes-FSU n’a pas été consulté, mais ce rapport donne raison sur de nombreux points dans nos mandats.

Last, but not least, une circulaire a rappelé que les compétences numériques des élèves devaient faire l’objet d’une certification en fin des cycles 4 et terminal. Cette certification doit se faire par l’intermédiaire de la plateforme Pix. Reste à savoir selon quelles modalités, et avec quels moyens (horaires, personnels, formations,…)

Bonne rentrée 2019 !

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