Les derniers jours ont été difficiles. Le SNES-FSU présente tout de même ses meilleurs vœux 2015 aux membres du CSE.

Armes à feu contre crayons, nous sommes comme beaucoup tombés dans la sidération le 7 janvier. Nous avons pris dès le lendemain nos responsabilités d’éducateurs : il fallait donner aux élèves un espace de débat, les encadrer et défendre les valeurs de respect des autres, de liberté, de démocratie, de laïcité, celles que nous cherchons à construire au quotidien dans les établissements et dans la société. Dans la plupart des classes, comme l’a exprimé une collègue dans un des multiples témoignages que nous avons reçu, ce qui s’est passé « ce n’était pas spectaculaire, mais loin d’être inutile. ».
Or un enseignant est actuellement suspendu suite à la façon dont se serait passé le débat dans sa classe. Pour nous il n’y a aucune faute professionnelle mais plutôt un collègue abandonné par l’institution. Il n’est pas acceptable de demander aux enseignants d’intervenir en urgence sur un sujet difficile et de ne pas les soutenir ensuite en cas de difficulté. Il a fallu beaucoup de courage aux collègues pour affronter la situation et répondre à la demande de l’institution. Il faut maintenant que l’institution fasse aussi preuve de courage pour les aider et les protéger.

C’est dans ce contexte qu’il faut continuer à assurer le travail quotidien. Réforme du lycée, programmes du collège, prérentrée…
La série technologique de l’Hôtellerie est la dernière qui n’ait pas été « réformée ». Le ministère a bâti un projet de réforme qui, certes, conserve une filière complète de la Seconde à la Terminale, mais reprend des conceptions qui sont aujourd’hui contestés dans les autres séries : déprofessionnalisation des formations, regroupement d’enseignements technologiques, introduction de l’accompagnement personnalisé, volant d’heures globalisé pour les enseignements à effectifs réduits. Les enseignants, consultés sur un projet parcellaire (les horaires de l’ensemble du cycle mais uniquement les programmes de seconde) refusent cette réforme qui, encore une fois, risquerait de casser ce qui fonctionne bien. Ce projet doit être remis à plat, et nous présenterons un vœu pour qu’il soit retiré de l’ordre du jour de ce CSE, et que les consultations reprennent sur une autre base. Les enseignants ont fait circuler une pétition massivement signée et se sont mis en grève mardi 13 dans plus d’une dizaine d’établissements. Ils ne refusent pas le principe d’une réforme mais exigent que les spécificités de la série soient préservées, que le débat aille au fond des questions pour une réforme acceptable applicable à la rentrée 2016.
Le calendrier de travail sur les nouveaux programmes du collège nous semble à ce jour intenable. Le report au CSE de septembre 2015 poserait-il de tels problèmes qu’il ne serait pas envisageable ? Il pourrait peut-être permettre d’examiner la version courte des projets à l’aune de l’outil professionnel que seront les programmes détaillés, et qui sont ceux sur lesquels travailleront les éditeurs ?
Et enfin, nous rappelons notre demande de révision du calendrier scolaire : pas de pré-rentrée en août.