Monsieur le ministre, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les membres du CSE,
Bonjour à toutes et à tous,

Nous voici de retour à distance pour ce premier CSE de l’année. Nous espérons un retour rapide à des séances en présentiel, plus propices aux débats et au travail collectif.

La FSU s’exprimera sur la mobilisation de ce jour ainsi que sur le contexte sanitaire général.

Nous souhaitons tout de même pointer le traitement hasardeux des élèves et personnels cas contacts ou malades, en particulier en zone rouge. Les ARS sont débordées et leurs décisions se font attendre, de même que les résultats des tests. La baisse du nombre d’adultes dans les établissements suite aux saignées successives ne permet pas de prendre en charge les élèves qu’il faudrait isoler, ni les classes sans professeur, ni de maintenir les conditions sanitaires prévues par le protocole. Le ministre prend le risque de faire des établissements scolaires des foyers épidémiques.
La gestion des absences des élèves et des personnels est d’ores et déjà un casse-tête dans les établissements. Le SNES-FSU dénonce les injonctions à une double tâche d’enseigner en classe et à distance.

Les premiers bilans pédagogiques confirment que la période de confinement constitue un trou noir dans les acquisitions des élèves. La fin de l’année scolaire est un temps particulirement important de maturation des connaissances, qui n’a pu se faire. Les « heures supplémentaires covid » ne suffiront pas à compenser ces lacunes. Le SNES-FSU a fait des propositions d’aménagement des programmes. Il continue de demander leur mise en place et une réflexion sur les examens. Comment la période de confinement sera-t-elle prise en compte ? Comment installer sereinement les lycéens dans les apprentissages alors que le fonctionnement des lycées sera entravé dès janvier par d’incessantes passations d’épreuves ?

La mise en place de la réforme du lycée en Terminale se traduit par une dégradation majeure des emplois du temps des élèves et des professeurs et consacre la disparition de toute possibilité de travail d’équipe de part la multiplication de groupes constitués pour un seul enseignement. Les élèves au niveau fragile et ceux à besoins éducatifs particuliers en sont particulièrement victimes. Le ministre prétend défendre une école inclusive, mais les réformes du lycées et du baccalauréat montre un tout autre projet : celui de l’éviction des élèves qui n’ont que l’école pour apprendre.
L’éclatement du groupe classe pose la question du travail des professeurs principaux. Certains y voient l’opportunité de lancer des professeurs référents, qui prendraient en charge l’orientation, au mépris des compétences et des missions des personnels Psy-EN. Les élèves vont-ils sortir gagnants d’une vision prescriptive et si peu émancipatrice de l’orientation telle qu’elle transparaît dans ces projets ?
De plus, l’Onisep perd 62 % de ses effectifs. Les élèves et les familles ne seront plus destinataires des publications gratuites « après la 3ème », ou « après le Bac » sauf si leur région décide de les publier.

Un point de vigilance enfin : les travaux sur la voie technologique ont repris hier. Il y a urgence revoir la classe de seconde et les orientations en STI2D, en chute alors que cette formation a du sens.