Mutations : ne restez pas seul.e face à l'administration

Les statistiques, actualisées au fur et à mesure des informations dont nous disposons, complètent les conseils pour une candidature en classe préparatoire.

L’agrégation est requise pour être nommé sur poste CPGE, il est donc inutile de se porter candidat si on ne dispose pas de ce titre.

Concernant les modalités de candidature, comme l’an passé, nous constatons de gros progrès quant à l’ergonomie du site internet et les alertes permettant à tout un chacun d’éviter les chausses-trapes. Toutefois, certains collègues ne parviennent pas à finaliser leur demande et s’en aperçoivent bien tardivement. Afin d’éviter à tous les collègues une telle déconvenue, nous proposons, comme l’an passé, de rendre la procédure transparente en envoyant un courriel automatique, 48 heures avant la clôture du site, à tout collègue s’étant connecté sur le site SIAM afin de participer à un mouvement spécifique national : sur ce courriel, pourrait alors être mentionnées les pièces n’ayant éventuellement pas été correctement renseignées, voire indiqué que le dossier est complet et qu’il faudra désormais le valider (ou pas) en contresignant la confirmation dans son établissement. Lors de vos prochaine demande, n’oubliez pas de conserver des copies d’écran qui permettront au SNES-FSU d’intervenir efficacement en cas d’éventuel problème l’an prochain.

Cette année environ 3200 candidats ont été retenus pour participer au mouvement spécifique en CPGE, presque autant qu’au mouvement 2018, pour 264 postes affichés sur SIAM au mois de novembre contre 314 en novembre 2017.
Attention, il faut tenir compte de deux paramètres : tout d’abord, les postes affichés comme vacants sont parfois déjà occupés par des collègues qui seront régularisés lors de la commission. Dans certaines disciplines c’est le cas pour une grande partie des postes. Ensuite, entre SIAM au mois de novembre et la commission du mois de mars, peuvent apparaître de nouveaux postes qui ne figurent pas sur SIAM. C’est pourquoi, il ne faut pas s’en tenir à l’affichage sur SIAM et il ne faut pas hésiter à postuler sur des postes qui n’apparaissent pas sur SIAM et qui vous intéressent.

La concurrence est forte, c’est la raison pour laquelle le master (ou un diplôme équivalent) est incontournable pour une première nomination en CPGE. Signalons que beaucoup de nouveaux candidats sont titulaires d’une thèse, voire d’une qualification CNU. Il est rare d’être nommé en prépa sans aucune expérience pédagogique dans le secondaire, validée par une inspection positive.

Les Inspections Générales de toutes les disciplines insistent sur le fait que pour une première nomination en CPGE les vœux doivent être les plus larges possibles. Il est recommandé de faire des vœux académiques.

Les demandes de mutation (d’une CPGE à l’autre) sont examinées en tenant compte de l’ancienneté dans le poste actuel. Un minimum de 3 ans est requis, sauf circonstance exceptionnelle. Mais la condition de 3 ans n’est pas suffisante, encore faut-il qu’il y ait des postes disponibles dans les vœux. Le SNES-FSU appuie en priorité les demandes de mobilité des collègues qui occupent le même poste depuis longtemps, il privilégie les évolutions de carrière douce (mutations géographiques, changement de filière ou passage de première à deuxième année) permettant de satisfaire le plus grand nombre de demandeurs de mutations.

Pour vos prochaines demandes, pensez à renvoyer au SNES-FSU la fiche syndicale de suivi individuel car le SNES-FSU, conformément à la charte déontologique qui doit s’appliquer aux organisations syndicales, ne communique les informations suite au GT mutations qu’aux personnels l’ayant sollicité.

Allemand [Actualisé 2019]
Comme l’an passé, des fermetures de classe ou des restrictions horaires menacent certains services en allemand. L’Inspection générale n’a pas toujours de solution pour régler ces problèmes. Elle affecte cependant en priorité les collègues de CPGE dont le poste a été supprimé (carte scolaire). Cette année, comme en 2018, il n’y a eu que 7 postes au mouvement (au lieu de 14 en 2017) pour 88 candidats (77 candidats en 2018). De ce fait, il y eu très peu de mutations qui ont pu être satisfaites. Il y a une mesure de carte scolaire avec la fermeture d’un poste de CPGE à Lyon.
L’Inspection générale privilégie l’expérience pédagogique, validée par de bons rapports d’inspections, ce qui exclut les stagiaires IUFM et les professeurs en début de carrière. La qualité de normalien, un master ou une thèse sont des éléments pris en compte dans l’évaluation du dossier. Les ATER, PRAG ou moniteurs normaliens ne peuvent pas être nommés directement en CPGE, sans être passés par un enseignement en lycée, sauf exception (sur un poste peu demandé par exemple), ils peuvent toutefois demander un entretien avec l’Inspection générale. Tous les collègues nommés pour la première fois en classe préparatoire enseignaient déjà dans le secondaire depuis un certain nombre d’années. Les mutations en CPGE sont prioritaires par rapport aux premières nominations, la région parisienne est très demandée. Il faut donc faire des vœux larges si on veut entrer dans le mouvement CPGE et ne pas les limiter à des lycées prestigieux de centre ville, comme le font encore beaucoup trop de candidats.
L’Inspection générale préfère établir des services mixtes, sur différentes filières de classes préparatoires, lorsque plusieurs postes CPGE existent au sein d’un même lycée et profite parfois de mutations pour redéfinir les services à l’intérieur d’un établissement.
L’Inspection générale est très attentive à l’ordre des vœux qui doivent être bien hiérarchisés et à la lettre de motivation : il est recommandé de la rédiger avec le plus grand soin. Des professeurs dont le dossier a été jugé très bon par l’Inspection mais n’ayant néanmoins pas pu obtenir satisfaction pourront être contactés pour participer à certains jurys de concours.

Espagnol [Actualisé 2019]
L’Inspection générale nomme en première affectation des candidats aux profils très divers : professeurs issus du secondaire ou de l’université (PRAG ou ATER). Pour ces derniers cependant, il faut qu’il y ait une expérience de l’enseignement secondaire. Les critères principaux sont les qualités universitaires (rang à l’agrégation, autres diplômes) et pédagogiques. En ce qui concerne les jeunes agrégés (échelons 3 ou 4), l’IG estime que ce sont des candidatures prématurées car il faut une certaine expérience professionnelle pour enseigner en prépa. Les candidatures de stagiaires ne sont pas examinées. L’IG recueille les avis des IPR pour évaluer les candidatures. Il y a quelques mutations, mais encore trop peu selon nous ; l’IG tient compte de l’expérience acquise en CPGE et des rapports d’inspection.
Il y avait cette année 14 postes vacants au mouvement et 144 candidats. 3 collègues déjà en CPGE ont obtenu une mutation. Pour 2 postes il s’agissait de régularisations.

Anglais [Actualisé 2019]
L’IG tient prioritairement à inspecter les collègues en lycée avant de les nommer, même si quelques universitaires peuvent être nommés. Certains très jeunes collègues au profil particulièrement remarqué par l’IG (dans les tous premiers à l’agrégation), effectuent leur année de stage en CPGE, sur un poste qui s’est déclaré tardivement vacant, mais attention, ils ne sont pas nécessairement nommés ensuite sur ce poste, surtout si celui-ci est très demandé l’année suivante, en particulier par des collègues qui attendent une mutation depuis longtemps.
Les collègues qui acceptent des remplacements ou qui font déjà quelques heures en classe préparatoire sont plutôt mieux placés pour obtenir une nomination ensuite. En revanche, il est difficile de satisfaire des collègues émettant des vœux très restreints et l’Inspection générale déplore le trop grand nombre de candidatures qui se limitent aux postes affichés sur SIAM. Pour les CPGE littéraires, l’Inspection générale privilégie maintenant les titulaires d’une thèse, que ce soit en première demande ou en mutation.
L’IG veille à respecter l’équilibre entre les mutations et les premières affectations. Une fois nommé, l’IG estime qu’une certaine stabilité -au moins 3 ans- est nécessaire avant d’obtenir une mutation.
Cette année l’IG a de nouveau insisté sur la rédaction de la lettre de motivation. Elle ne doit pas être la simple répétition du CV ou le travestissement de celui-ci. Cette lettre doit bien expliquer la motivation du professeur qui l’amène à postuler en CPGE.
Il y avait cette année 197 candidats, 24 postes vacants ; il y a eu 11 collègues déjà en CPGE qui ont obtenu une mutation. Pour 2 postes il s’agissait de régularisations.

Italien [Actualisé 2019]
En France il y a 35 postes d’italien en CPGE et 2 postes vacants pour 22 demandes cette année ce qui représente un gros mouvement pour cette discipline. L’Inspection générale a, comme l’année dernière, souligné l’excellence des dossiers de candidature. Il y a eu beaucoup de dossier de très jeunes collègues ayant des profils plutôt universitaires. L’IG précise qu’à court ou moyen terme, 3 postes sont susceptibles d’être vacants.
L’Inspection générale privilégie des collègues ayant de l’expérience pédagogique dans le secondaire et une connaissance du système éducatif français. Elle est soucieuse de nommer des collègues « dynamiques et rayonnants, aptes à faire vivre le poste ». La lettre de motivation est très importante, elle ne doit pas être la copie du CV et il est vivement recommandé de soigner la rédaction de cette lettre. L’IG a indiqué que les candidats doivent veiller à différentier les lettres de motivation en fonction des mouvements spécifiques nationaux (CPGE, sections internationales et ESABAC).

Russe [Actualisé 2019]
Pas de poste au mouvement cette année en russe.

Portugais [Actualisé 2019]
Il y avait un poste CPGE, au lycée Félix Éboué de Cayenne, qui n’a pas été pourvu faute de candidat.

Arabe [Actualisé 2019]
Pas de poste au mouvement cette année en arabe.

Histoire-géographie [Actualisé 2019]
18 postes, en hausse par rapport à l’année dernière (12) dont 10 régularisations pour 257 candidats (247 l’an dernier). Il y avait 4 postes en géographie et 15 en histoire. 8 femmes et 11 hommes ont été nommés.
Comme tous les ans, l’Inspection générale se répartit les dossiers de candidature en fonction de l’académie d’origine. 4 ou 5 noms par poste sont retenus. Ce projet est présenté à une commission, composée de l’Inspection générale, de professeurs représentants des associations (APPLS, APHEC) dans une discipline autre que l’histoire-géographie et d’universitaires. Celle-ci finalise le projet et classe les candidatures.
Les critères pris en compte sont, outre le rang à l’agrégation (externe ou interne) et l’expérience pédagogique, le contact avec l’enseignement supérieur et la recherche (thèse, articles, communications), le titre de docteur est quasiment incontournable pour les “jeunes” collègues (âgés d’environ 35 ans), voire une qualification CNU, tant le niveau des dossiers est élevé. Une inspection récente est vivement recommandée pour obtenir un poste en prépa, ce qui suppose quelques années d’enseignement dans le second degré et exclut la nomination d’universitaires qui n’ont pas d’expérience du secondaire. D’autres activités pédagogiques peuvent êtres prises en compte : formation continue, enseignement dans les grandes écoles, etc. Les collègues qui n’ont pas été inspecté depuis longtemps peuvent se signaler à l’Inspection générale, dès le mois de septembre si c’est en vue d’une candidature en CPGE.
Le profil demandé pour les classes EC est différent de celui des classes littéraires, puisque le programme comprend l’histoire des théories économiques et sociales. Il est important de préciser si l’on se sent compétent pour enseigner dans toutes les filières. A ce titre, la lettre de motivation est très importante et les candidats ne doivent pas négliger cet exercice incontournable.
L’Inspection générale rappelle le caractère national du mouvement, elle nous a dit plusieurs fois qu’il n’y a pas de prime aux candidats locaux, mais la pratique vient parfois démentir ce principe. Ainsi les collègues qui font un vœu unique parce que dans leur établissement se découvre un poste vacant, ont tout de même une chance d’y être nommé surtout si ce poste est découvert après le mouvement. Le SNES-FSU conteste cette méthode qui conduit à évincer d’une nomination de très bons dossiers, et favorise le « délit d’initiés ». L’Inspection générale a nommé après le mouvement plusieurs collègues en ATP (affectation à titre provisoire).
Par ailleurs, l’Inspection générale ne pratique pas « l’extension de vœu », elle préfère que les candidats expriment clairement leurs souhaits plutôt que de nommer des collègues qui seront ensuite mécontents et demanderont leur mutation chaque année.
Malgré la difficulté à obtenir un poste, l’Inspection générale recommande de postuler avec insistance sans se décourager sur des vœux les plus larges possibles (vœux académiques par exemple).
Un élément important d’appréciation pour une nomination est une inspection réussie.

SES [Actualisé 2019]
Il y avait 9 postes au mouvement cette année (contre 19 l’an dernier) dont 7 régularisations et 65 candidats. Il n’y a donc presque pas eu de mouvement cette année.
Les critères pris en compte sont le rang à l’agrégation (externe en priorité), la qualité de normalien, les titres et publications universitaires. Pour les premières nominations, il faut avoir l’expérience de l’enseignement secondaire. Les candidatures sont jugées excellentes par l’Inspection générale, qui fait la différence entre les différents profils de classe. Par exemple des compétences en sociologie sont appréciées pour les classes B/L alors que les exigences académiques sont moindres pour les classes EC. Vu le peu de postes vacants, l’Inspection générale contacte les candidats pressentis par téléphone afin de s’assurer de l’adéquation du profil et éventuellement envisager des « extensions de vœux ». Pour les classes préparatoires B/L, l’Inspection nomme désormais un professeur sur chaque niveau (6h) et complète le service d’une façon ou d’une autre. Le SNES-FSU estime que cela peut poser des problèmes pour le calcul de l’ORS des collègues concernés.

STI [Actualisé 2019]
27 postes au mouvement dont 7 régularisations et 5 collègues qui ont été nommés en ATP (affectation à titre provisoire, ces collègues devront postuler au mouvement de l’an prochain sur SIAM) et 115 candidats (36 postes au mouvement et 134 candidats l’an dernier). . L’IG a considéré qu’il n’y avait pas assez de dossiers de candidatures, il ne faut pas hésiter à postuler pour un poste en CPGE. L’agrégation est requise.
L’Inspection générale nomme des collègues de profils différents, jeunes ou moins jeunes mais ne titularise en CPGE qu’après une inspection positive. Il est tenu compte des avis des IPR mais pas de ceux des chefs d’établissement.
Sur chaque poste vacant, priorité est faite aux mutations ; pour les candidats doctorants, l’Inspection préfère attendre que la thèse soit soutenue avant de nommer en CPGE. L’agrégation externe est requise, dans quelque cas l’agrégation interne est acceptée si le dossier possède d’autres atouts. Les profils larges, aptes à faire face aux programmes qui incluent l’étude de systèmes pluri-technologiques sont appréciés.
Pour une première nomination, il est mal vu de postuler sur quelques postes précis et locaux, il faut montrer sa motivation pour l’enseignement en CPGE mais pas pour des raisons géographiques. L’IG recommande d’élargir au maximum ses vœux. L’IG de STI est sensible aux retours positifs des chefs d’établissement. Elle voit d’un œil positif que les collègues intéressés par un poste en CPGE la contactent directement par mail.
Le cas échéant, l’IG recommande que dans la lettre de motivation apparaissent les candidatures à d’autres mouvements spécifiques.
L’inspection générale regrette que l’ouverture de prépas à fort enseignement technologique (ATS, TSI) n’entraîne pas toujours la création de postes CPGE en STI.
Comme le SNES-FSU, l’IG est favorable à ce que la classe précise apparaisse sur l’arrêté de nomination.

Mathématiques [Actualisé 2019]
Il y avait 65 postes (72 l’an dernier) dont 43 régularisations (42 l’an dernier) et 2 postes pour l’enseignement de l’informatique (comme l’an dernier). Le SNES-FSU est intervenu pour demander à ce que l’Inspection générale intercède auprès des rectorats la remontées des postes vacants. Cette intervention a permis de faire nommer 7 collègues supplémentaires à titre définitif lors de la FPMN de mars. Il y a eu 770 candidatures (778 l’an dernier). La plupart des candidats retenus en première affectation ont une thèse soutenue ou en voie de l’être. Beaucoup de collègues avaient été nommés après le mouvement l’an dernier, ce qui a occasionné cette année 43 régularisations sur des postes qui ont pu apparaître sur SIAM, mais qui en réalité était déjà occupés. Attention, les enseignants nommés en ATP ne doivent pas oublier de postuler lors du mouvement spécifique l’année suivante.
Pour une première nomination en prépa, les critères sont le rang à l’agrégation externe, les titres universitaires : Master 2, Thèse (ne pas oublier de signaler à l’IG lorsque la thèse en cours a été soutenue). L’obtention du diplôme Master est désormais un critère incontournable, puisque les futurs professeurs du secondaire sont désormais recrutés à ce niveau. On obtient rarement un poste après être passé longtemps dans le secondaire, mais cela arrive, sur des postes à profil particulier, nécessitant un fort investissement pédagogique. Il faut absolument formuler des vœux en dehors des postes affichés par SIAM, ces derniers étant essentiellement pourvus en mutation. Certaines académies sont nettement moins demandées que les autres, on a donc plus de chance d’y être nommé si on les demande : Caen, Limoges, Amiens, Clermont-Ferrand par exemple. L’Inspection générale ne tient pas du tout compte des éventuels avis des proviseurs, il est donc inutile de les solliciter. Les avis des IPR ne sont pas toujours très fiables, selon l’Inspection générale.
Dans le cadre du nouvel enseignement d’informatique en prépas scientifiques, les qualifications dans cette discipline seront très recherchées. Les collègues qui le souhaitent doivent signaler leurs compétences dans leur dossier de candidature. Cette année, l’Inspection générale n’a nommé en informatique que des collègues spécialistes de cet enseignement.
L’Inspection générale, qui publie ses conseils sur un site, souhaite que le dossier électronique unique soit envoyé par SIAM avec éventuellement des pièces jointes. Il ne faut surtout pas envoyer de dossier papier sauf pour apporter des pièces complémentaires qui ne pourraient pas être communiquées par voie électronique. La lettre de motivation est très importante, elle doit préciser les vœux, tant géographiques que portant sur des types de classe (dans ce dernier cas, à réserver plutôt pour une mutation). Pour une première affectation, l’IG ne tient pas compte des préférences de classe. L’IG demande qu’un numéro de téléphone qui fonctionne figure dans la lettre de motivation.
Les candidatures susceptibles d’être retenues pour une première affectation en prépas sont classées en groupes (de 1 à 5), à partir de critères où le rang à l’agrégation externe joue un rôle très important. L’Inspection générale ne souhaite pas nous communiquer ces classements.
L’IG souhaiterait davantage de mobilité alors que certains candidats ne demandent qu’un seul lycée.
Vu le nombre de postes vacants, tous les candidats classés ne peuvent pas être nommés. L’Inspection générale surveillera dans quelle académie ils arriveront à l’issue du mouvement général, pour pouvoir disposer de remplaçant en prépa en cas de besoin. Que l’on soit jeune nommé ou remplaçant en CPGE, l’IG essaie de venir inspecter rapidement les collègues. Même si l’on est classé en groupe 1, l’IG ne titularise pas en prépa des collègues avant de les avoir inspectés, si possible en CPGE (sur poste provisoire). C’est pourquoi les ATER, moniteurs ou autres ne peuvent pas en principe, être directement nommés de l’université en CPGE, il faut donc qu’ils fassent une demande de poste en lycée avant d’envisager une nomination en prépa.
Les critères pour obtenir une mutation sont l’ancienneté dans le poste, la règle étant de 3 ans minimum (condition non suffisante) sauf situation exceptionnelle, et le profil de classe souhaité. Le SNES intervient pour que le maximum de collègues demandeurs de mutation obtienne satisfaction, en privilégiant l’ancienneté dans le poste comme règle de priorité. Dans la mesure du possible l’IG signale qu’elle souhaite une certaine mobilité, notamment pour les passages de première en deuxième année, celle-ci devant s’apprécier sur toute la carrière. Cela est pris en compte dans le classement des candidatures à mutation.
Le mouvement n’est pas terminé car des postes se déclarent tardivement vacants et l’IG essaie de monter des chaînes de mutations les plus longues possibles. Il reste quelques postes à pourvoir. Le SNES a proposé des allongements de chaînes afin de satisfaire plus de collègues.

Sciences physiques [Actualisé 2019]
66 postes vacants (+1 par rapport à 2018) dont 28 régularisations (37 l’an dernier), 566 candidats, une centaine de demandes satisfaites pour une mutation ou pour une nomination. On constate beaucoup de candidatures du supérieur (docteurs et post doctorants).
Pour l’IG, il est important de candidater en faisant des vœux les plus larges possibles, y compris sur des postes qui n’apparaissent pas sur SIAM. L’IG demande que soit joint le dernier rapport d’inspection.
Pour les demandes de premier poste en CPGE, les dossiers sont pré-classés de A à D, selon le rang à l’agrégation (A= premier quartile, B = deuxième quartile, etc.). Une thèse, et surtout un diplôme d’ingénieur peuvent faire remonter le classement, ainsi que les qualités pédagogiques validées par une très bonne inspection. Le contact avec l’enseignement supérieur ou la recherche est de plus en plus encouragé par l’Inspection générale qui dans la perspective du LMD et des passerelles prépa/université, tient à ce que le corps enseignant en prépa ait cette qualification enseignement et recherche. L’Inspection générale conseille ainsi aux futurs candidats à un poste en prépa de terminer leur thèse en cours avant de postuler.
D’une façon générale, l’Inspection générale tient à inspecter tous les futurs collègues nommés en prépa avant de les titulariser définitivement sur un poste CPGE. En physique, l’IG nomme principalement des collègues classés A, les collègues classés B ou C ont également quelques chances d’être nommés si des postes correspondant à leurs vœux sont vacants, il faut dans ce cas que les vœux soient larges. Il est plus difficile d’obtenir un poste en chimie. Les candidats qui font des remplacements n’ont pas la certitude d’obtenir un poste ensuite, si leur dossier scientifique n’est pas jugé suffisant. L’inspection générale ne nomme pas de nouveaux collègues directement en deuxième année, sauf s’il n’y a aucun autre candidat.
Les futurs collègues n’ayant jamais enseigné dans le secondaire sont nommés à titre provisoire en CPGE (ATP) et seront inspectés lors de leurs première année d’enseignement. Le SNES n’est pas favorable à cette méthode et a demandé à l’inspection générale de la limiter.
Pour les mutations géographiques, l’IG donne la priorité au rapprochement de conjoint et aux situations familiales mais, en règle générale, l’IG souhaite que l’on reste en poste 3 ans minimum avant de muter (condition non suffisante). L’IG insiste sur l’importance de bien remplir le dossier de candidature en ligne : CV, lettre de motivation, rapport d’inspection,… et ne souhaite pas recevoir de dossiers papiers.

Philosophie [Actualisé 2019]
27 postes vacants cette année (20 l’an dernier) et 232 candidats de très grande qualité (230 l’an dernier). Au mouvement 2019, il y a eu 17 mutations pour des collègues déjà en poste en CPGE. 27 hommes et 12 femmes ont été nommés lors de ce mouvement 2019.
Chaque année, des postes affichés vacants concernent en fait des régularisations de collègues qui avaient été pressentis après les commissions paritaires. Il y en a eu 7 cette année.
Les critères pris en compte sont le rang à l’agrégation une expérience obligatoire de l’enseignement en Terminale, les travaux de recherche, les activités diverses (publications, responsabilités, formation, …). L’agrégation interne n’est pas un obstacle à une première nomination. Il n’y a pas de limite d’âge, ni inférieure, ni supérieure. Vu le peu de postes disponibles, l’Inspection générale exclut de nommer des agrégés récents, de même qu’il est rare d’obtenir Paris ou sa région en premier poste ; la décision de nomination en CPGE émane de l’ensemble du groupe de l’IG de philosophie. Une inspection au moins est nécessaire afin que l’IG puisse évaluer in situ les candidats, les rapports d’inspection sont lus attentivement, il est important qu’ils figurent dans le dossier de candidature. La plupart des collègues sont connus de l’Inspection générale qui recueille aussi l’avis des IPR. Il est indispensable de se porter officiellement candidat via la procédure SIAM pour obtenir un poste, une attention particulière est portée à la lettre de motivation, notamment pour une première affectation. Pour ce dernier cas, les vœux doivent être larges et ne pas se limiter aux postes affichés ou aux « grandes » prépas.

Lettres [Actualisé 2019]
12 postes vacants en Lettres classiques dont 3 régularisations et 154 candidats (14 postes 152 candidatures l’an dernier). 15 collègues ont obtenu satisfaction à leur demande, 8 hommes et 7 femmes.
25 postes vacants en Lettres modernes dont 5 régularisations et 256 candidats (23 postes vacants et 250 candidatures l’an dernier). 38 collègues ont obtenu satisfaction à leur demande, 18 hommes et 20 femmes.
L’Inspection générale nomme des collègues ayant une expérience en secondaire, plutôt en lycée, après une ou plusieurs inspections positives. Le rang à l’agrégation (externe ou interne), la qualité de normalien, le master 2 ou la thèse ainsi que les travaux de recherche sont des éléments pris en compte pour évaluer les dossiers. Tous les collègues nommés en CPGE doivent être recommandés par un Inspecteur général, il faut donc se faire connaître en écrivant au doyen de l’Inspection générale de lettres, qui peut prendre l’avis de l’IPR. Il faut se manifester assez tôt, dès la fin de cette année scolaire par exemple, afin que l’IG puisse programmer une visite avant le mois de décembre. La priorité est donnée aux mutations, c’est le cas notamment en région parisienne où les demandes sont très nombreuses ; ainsi, aucune première nomination ne peut avoir lieu directement dans certains lycées de Paris. Les collègues en poste à l’Université ne sont en général pas nommés avant d’avoir été inspectés, donc ils doivent demander d’abord leur réintégration dans le secondaire, avec le risque toutefois de ne pas être retenus ensuite en CPGE, tant la concurrence est forte. Les premières nominations interviennent plutôt après l’âge de 30 ans et rarement après 55 ans.
Enfin l’Inspection générale nous indique que les nouvelles nominations sont l’occasion de revoir certains services de l’établissement, afin de profiler les postes de façon plus équitables. L’IG nous précise qu’elle recherche l’accord avec les professeurs concernés, car ce n’est pas au proviseur de faire les services.
Cette année, suite à la proposition de la nomination d’un professeur certifié par l’Inspection générale de lettres, le SNES-FSU a manifesté son opposition soulignant que cela entrait en contradiction avec les critères habituellement énoncés par tous les groupes de l’Inspection générale. La DGRH a cependant suivi l’avis de l’IG et le professeur a été nommé en CPGE conformément à l’avis de l’IG.

Éco gestion [Actualisé 2019]
Il y avait 43 postes vacants (44 l’an dernier) dont 12 régularisations et 242 candidatures cette année (227 candidats l’an dernier).
L’IG voit d’un œil positif que les collègues intéressés par un poste en CPGE la contactent directement par mail. Il est même possible parallèlement à la demande de mutation sur SIAM d’envoyer à l’IG des pièces complémentaires par courrier électronique.
L’agrégation est requise pour postuler. L’IG n’est pas opposée aux stagiaires mais est plus réticente pour les collègues du supérieur, elle souhaiterait que ces collègues intègre le secondaire pour pouvoir les inspecter.
Les postes sont de natures bien différentes, nature qui était quelquefois précisée sur SIAM, nos interventions des années antérieures ont été entendues. Comme toujours il y a plus de demandes à Paris (45 pour un poste) que dans certaines ville où l’on peut manquer de candidatures.
Il y a en effet trois types classiques de postes : ENS Cachan (D1 juridique, D2 économie gestion) et ECT, qui sont des postes CPGE, et DCG dont le statut CPGE n’est pas clairement établi, malgré nos demandes réitérées appuyées par l’Inspection. Les candidatures ne correspondent pas toujours au profil recherché sur certains postes, droit ou gestion par exemple, lorsque que cette information n’est pas indiquée sur SIAM, ce qui peut expliquer certains refus. Les postes ENS demandent un haut niveau scientifique et des relations avec l’université. Les ECT requièrent de fines qualités pédagogiques afin de pouvoir mener des élèves issus d’un bac STG vers les concours commerciaux. Les programmes rénovés de ces classes supposent deux types de profil, juridique-économique ou gestion-management. Pour les postes DCG, une expérience professionnelle (cabinet comptable, fiscaliste) est appréciée. L’IG apprécie peu les candidatures à profil multiple (DCG et ENS par exemple), il faut donc cibler ses choix et orienter son dossier de candidature. Elle ne souhaite pas non plus mixer les services sur des types de prépas différentes. L’IG est attentive à la qualité des dossiers, notamment la lettre de motivation qui doit faire ressortir l’envie d’enseigner en CPGE et non des motivations géographiques.
Selon l’Inspection générale, les candidats ont tendance à faire des vœux trop étroits, ce qui rend difficile la satisfaction d’une première demande par exemple. Il faut absolument actualiser le CV sur I-prof, faire une lettre de motivation et joindre le dernier rapport d’inspection, si l’inspection est trop ancienne, une nouvelle inspection pourra être programmée.
Certains postes ne paraissent par sur SIAM, le SNES rappelle que les collègues peuvent postuler sur des postes qui ne sont pas affichés sur SIAM, qu’ils peuvent faire aussi des vœux larges (commune, département, académie).
Rappelons que la filière DCG, installée à la rentrée 2007, nécessite 7 postes éco-gestion pour les trois années, avec des profils différents : droit, économie management, comptabilité finance, systèmes informatiques. Cette année encore des créations ont permis notamment de nommer des collègues déjà habilités. L’IG connaît en général bien les collègues qui postulent, elle est souvent capable de donner des réponses précises sur les dossiers.

SVT et BGB [Actualisé 2019]
Cette année, en SVT il y avait 7 “postes vacants”, car il s’agit de 7 régularisations, pour 92 candidatures. 5 hommes et 2 femmes ont été nommés.
L’IG accepte les mails des collègues qui souhaitent postuler pour un poste en CPGE et invite les candidats à valoriser leurs inspections et leurs activités pédagogiques.
Une compétence particulière très recherchée est l’informatique.
Nous remettons les critères énoncés en 2015 qui ont été repris.
Sur les dernières années, les collègues nouvellement nommés sont plutôt jeunes, avec un bon rang à l’agrégation, des titres universitaires éventuels, mais doivent aussi avoir quelques années d’expérience de l’enseignement dans le secondaire. Il faut l’avis d’un inspecteur général sur l’aptitude à enseigner en prépa, les collègues qui font une demande en CPGE ont donc tout intérêt à solliciter une inspection auprès de l’Inspection générale.
Pour chaque poste, la priorité est donnée à une mutation ou à un passage de première en deuxième année. Il n’y a pas d’exclusive pour les candidats locaux.Vu le peu de postes vacants, les candidats doivent penser à élargir leurs vœux géographiques. Les collègues ayant effectué un remplacement en CPGE sont prioritairement affectés, dans la mesure où leurs vœux géographiques le permettent : l’Inspection générale a tendance à élargir ces vœux, après contact avec les collègues concernés.

En BGB, pas de poste vacant au mouvement 2019. Parcours scientifique pédagogique et professionnel, place au concours, diversité des thématiques.

Education musicale [Actualisé 2019]
Pas de poste en 2013, ni en 2014, ni en 2015, ni en 2016, ni en 2017, ni en 2018, ni en 2019. L’Inspection générale prend en compte les compétences pédagogiques alliées à une pratique musicale de haut niveau.

Arts Appliqués [Actualisé 2019]
2 postes vacants au mouvement 2019 pour 6 candidatures. Une femme et un homme ont été nommés. L’IG examine attentivement le dossier professionnel et pédagogique, elle s’intéresse à l’excellence universitaire, l’ordre des vœux et l’âge des candidats. L’IG ne nomme pas de stagiaire.


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