image_sorbonne.jpg Ce texte rappelle la dégradation de l’enseignement de la philosophie, induite par la réforme du lycée de 2010, qui supprime des heures de philosophie à près de deux élèves sur trois, alors même qu’il deviendrait urgent de promouvoir les valeurs de la république . Sans chercher à opposer la philosophie aux autres disciplines, cet appel met en lumière un des principes les plus nuisibles de la réforme du lycée (et désormais du collège…), consistant à affaiblir les horaires disciplinaires, à précariser les horaires en classe dédoublée et à alourdir le service des enseignants, toutes matières confondues. Non moins inquiétant, en remettant en cause l’horaire en classe dédoublée dans les séries technologiques, la réforme du lycée nous fait revenir 20 ans en arrières, alors que nous avions déjà 25 ans de retard. Voici ce que disait en 1989, le rapport Bouveresse-Derrida : « L’enseignement de la philosophie dans les sections techniques constitue un enjeu décisif. Pourtant les problèmes qu’il soulève ont été systématiquement minorés ou ignorés depuis vingt ans; il est aujourd’hui dans une situation de crise qui appelle des réformes urgentes et profondes. » (4e principe) Nous avons obtenu le 15 janvier dernier, une consigne ministérielle incitant les recteurs – et par voie de conséquence, du moins en théorie, les proviseurs – à veiller à ce que l’autonomie des établissements ne signe pas la fin de cet horaire en classe dédoublée dans les séries technologiques. Ce petit pas en avant n’en reste pas moins une grande régression par rapport à la réforme de 1994, qui sanctuarisait par la loi, ces dédoublements que nous considérons toujours, comme une condition nécessaire à la pérennité de cet enseignement. Parallèlement, en série scientifique, on nous contraint à enseigner le même programme avec un horaire réduit (jusqu’à 25% de temps en moins), alors qu’il est urgent et nécessaire que soit menée une réflexion critique sur les évolutions techno-scientifiques de nos sociétés avec ceux-là mêmes qui en seront les futurs acteurs. Nous savons que les professeurs de philosophie ne gagneront pas seuls la partie. Aussi, nous espérons clairement que notre résistance trouvera un large soutien, et souhaitons-le un prolongement, dans l’ensemble du secondaire. Convaincus que notre cause porte au delà de nos seuls intérêts, nous remercions chaleureusement nos collègues du supérieur, pour cet appel qui ne manquera pas d’attirer l’attention de l’opinion publique et d’interpeller les responsables politiques qui auront à y répondre. Rendez-vous le 3 juillet ! Le groupe philosophie. lien vers la pétition communiqué de presse du SNES (en date du 7 juillet) Compte rendu de l’audience au ministère et communiqué intersyndical et inter-associatif lui faisant suite : en documents joints suivre l’état de la mobilisation 2015

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