La réforme du lycée met à mal les enseignements artistiques.

Avec la suppression des séries, le ministère affiche l’extension de la spécialité Arts à tous les élèves, faisant miroiter des parcours « selon ses goûts ». Dans les faits, les Arts sont fragilisés et proposés dans une minorité d’établissements. Les lycées ruraux, les petits établissements ou les moins favorisés socialement ne pourront pas assurer le maximum de possibilités de parcours. La spécialité ou l’option Arts est parfois affichée comme « maintenue », alors qu’en réalité une des options ou spécialité offerte est supprimée dans ce domaine qui regroupe sept enseignements. Il faut donc être vigilant à tous les niveaux pour clarifier et obtenir des informations en CA et en Comité technique académique (CTA) sur les enseignements réellement offerts aux élèves.

Désarroi

Beaucoup d’élèves sont dans le brouillard concernant l’offre de leur lycée de secteur. Des collègues témoignent de l’impossibilité d’obtenir une dérogation pour suivre une option artistique en Seconde ou une spécialité en Première. De nombreux établissements se mobilisent contre la suppression des spécialités. Les nouveaux programmes de Seconde et Première vont accroître la charge de travail des collègues ; la suppression des enseignements d’exploration de Seconde couplée à des suppressions de spécialité et/ou d’options conduira certains collègues à effectuer un complément de service dans un autre établissement, notamment en collège.

Options à la marge

La « marge à tout faire » est censée financer une multitude d’enseignements et de dispositifs : options, groupes, accompagnement… Contre l’avis du Conseil supérieur de l’Éducation, le ministre a persisté dans sa volonté de différencier les langues anciennes (coeff. 3) des autres options. Il faudrait un coefficient 8 pour conserver le poids actuel des options, qui sont toutes en danger à terme. Leur évaluation aura lieu en contrôle continu. À ce jour le ministère ne donne pas d’information sur les modalités d’évaluation des candidats libres.

Le plan d’action engagé par le SNES-FSU, la manifestation nationale du 30 mars sont autant d’occasions pour se faire entendre. Le SNES-FSU relaie les mobilisations des établissements et soutient la pétition à l’initiative des professeurs d’options et des artistes partenaires « Pour la sauvegarde des enseignements artistiques au lycée ».

Sandrine Charrier

www.change.org (Rechercher : pour la sauvegarde des enseignements artistiques)

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