Les questions du ministère :

1. Le travail des professeurs dans un projet d’établissement

• Quelle pertinence pour le « projet d’établissement » ?
• Quelle place pour les professeurs dans la conception et la mise en œuvre du projet de leur établissement ?
• Quelles visibilité et valorisation des activités (hors enseignement) exercées au service de ce projet ?
• Quel(s) mode(s) de pilotage pour favoriser le dynamisme et l’efficacité des collectifs pédagogiques ?

2. Le travail dans le cadre des collectifs

• Comment développer le travail en commun des équipes, à la fois en termes de progression pédagogique et de suivi des élèves ?
• Faut-il renforcer la coordination pédagogique par les pairs ?

3. Le travail collectif au plan de l’organisation pédagogique :

• Quel rôle pour les professeurs dans l’organisation pédagogique de l’établissement ?
• Quelle prise en charge collective de nouvelles modalités de formation (formation à distance d’élèves, accompagnement d’élèves suivant des formations à distance…) ?

4. Le collectif entre les établissements de l’éducation nationale (dans le cadre ou non d’un réseau existant) :

• Quel pilotage et quelle offre pédagogique à l’échelle d’un réseau d’établissements (rôle des professeurs, coordination pédagogique, remplacement, etc.) ?

5. Entre les établissements et leurs partenaires externes ?

• Quels « tiers lieux » de travail et de rencontres pour faciliter le travail collectif dans et hors établissement ?
• Quelle valorisation de l’amélioration des collectifs pédagogiques dans l’évaluation des établissements ?

Derrière des formulations fumeuses se cache la volonté de renforcer le management des équipes en multipliant les injonctions. La confusion qui est entretenue dans ce questionnement entre le travail collectif et le collectif de travail est révélatrice.
Le travail collectif est une injonction faite aux personnels à travailler ensemble, le plus souvent sans se soucier ni des conditions matériel ni du sens de ce travail collectif.
Le collectif de travail est un espace donné aux personnels qui le souhaitent pour travailler ensemble. Ce sont les collectifs de travail qui sont mis à mal par les réformes successives et les réductions de moyens.
Nous avons notamment rappelé notre opposition à ce que les coordonnateurs de discipline soient institués comme intermédiaires entres les équipes et les chefs d’établissement ou les IPR.
La question du pilotage à l’échelle d’un réseau d’établissement, qui met en parallèle des questions pédagogiques et celle du remplacement montre clairement la volonté de mutualiser les moyens au détriment de la qualité des conditions de travail et donc du service public, à l’image de ce qui se fait en matière d’inclusion avec les PIAL.
La question des tiers-lieux posée en parallèle de celle de l’évaluation des établissements montre aussi le double discours qui prône la liberté d’expérimenter, qui n’est en réalité qu’une injonction à la mobilisation permanente, à la mise en œuvre de projets auxquels sont ensuite conditionnés les moyens dans le cadre de contrats d’objectifs.
Les personnels ont avant tout besoin de temps pour travailler, dans des locaux adaptés, et dans des cadres qui garantissent leur autonomie professionnelle.

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