Après que tous les votes du Conseil supérieur de l’Éducation du 8 février avaient exprimé un profond rejet des orientations conservatrices et passéistes de la réforme du « choc des savoirs », la ministre Nicole Belloubet nouvellement nommée, s’était donné le temps de concerter les représentant·es des professeur·es et personnels de l’Éducation nationale, chef·fes d’établissement, personnels d’inspection et parents d’élèves sur le sujet.

L’intersyndicale lui avait ensuite adressé le 20 février un courrier demandant l’abandon de la réforme prévue à la rentrée 2024 en expliquant tous ses effets délétères et dramatiques pour l’École de la République.

Début mars, la ministre évoque alors une « certaine souplesse » dans la mise en place, pour l’année 2024-2025 en Sixième et Cinquième, de ces groupes, qu’elle préfère qualifier de « groupes de besoin », et non plus de « groupes de niveau » comme annoncé en décembre par Gabriel Attal, alors ministre de l’Éducation nationale. Elle mentionne aussi la possibilité de « rassembler les élèves en classe entière » à certains moments de l’année scolaire, proposition incohérente avec la réalité de l’organisation des établissements. En effet il n’est pas possible de créer de groupe supplémentaire (et donc de mobiliser un·e enseignant·e additionnel·le) juste sur certaines périodes et toute la cohérence des progressions annuelles serait démolie par cette instabilité.

On espère alors un recul du ministère qui aurait enfin entendu les revendications de la profession et des usager·es. Mais il n’en est rien ! Dès le lendemain, Gabriel Attal assène un coup de marteau sur les velléités de « souplesse » de la ministre. Il affirme que les groupes de niveau se feront bien à la rentrée 2024 : « Sur les trois quarts de l’année au moins, il faut que les élèves suivent leurs enseignements en français et en mathématiques dans les groupes de niveau. Donc la règle, c’est le groupe, et l’exception, très encadrée, c’est la classe ».

Le SNES-FSU appuie donc sa demande d’abandon de cette réforme et de toutes ses mesures qui ne feront que creuser les inégalités et désorganiser les conditions de travail des personnels. Il appelle à se mobiliser massivement le 19 mars !

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