En guise de « nouveau monde » et de « nouveau contrat social », ce sont les recettes les plus éculées de la droite libérale qui nous sont présentées. Le tout teinté d’un autoritarisme grandissant qui a conduit le Président à des écarts de langage lors de l’affaire Benalla, significatifs de la considération dans laquelle il tient la démocratie, les corps intermédiaires, les médias. Faisant fi des difficultés croissantes de nombreux salariés et retraités, d’une opinion publique défavorable, le Président entend poursuivre un train de réformes conduites à la hâte, démantelant les garanties collectives, substituant aux principes de solidarité un simple filet d’assistance.
Réforme du système de santé, négociation sur l’assurance chômage, reprise des discussions sur les retraites, tout y passe sans compter la réforme constitutionnelle victime des scandales de cet été.

L’heure de vérité
Les choix politiques déjà actés ont eu beau faire la preuve de leur nocivité, on continue sur la même ligne… avec les mêmes résultats. Comme les mesures prises ont grevé le budget des ménages et que la reprise de l’inflation pèse sur le pouvoir d’achat, la croissance est en berne. Le gouvernement s’étant de surcroît privé de recettes (suppression de l’ISF, flat tax…) et lié les mains sur la réduction du déficit budgétaire, l’équation est simple : il faut trouver des postes d’économie et réduire la dépense publique. Les fonctionnaires sont une cible toute trouvée et 4 500 postes seront supprimés au budget 2019. À cela s’ajouteront des suppressions de contrats aidés, des baisses de crédits…
L’Éducation n’échappe pas à la cure d’austérité et le ministre de l’Éducation répète lui aussi à qui veut l’entendre qu’il ne veut pas discuter des moyens. Comme il connaît en outre l’équation démographique et l’arrivée de 30 000 élèves supplémentaires dans le second degré, en collège notamment, il a conçu des réformes qui permettront des économies. L’application en 2019 de la réforme du lycée va dans ce sens, en étroite cohérence avec la sélection imposée par Parcoursup dans toutes les formations du supérieur.
Quant à la crise de recrutement qui perdure, du fait en particulier de l’insuffisance des rémunérations, là encore, aucune mesure pour tous mais un développement de l’individualisation des salaires, du recrutement de contractuels en lieu et place de titulaires.
La rentrée 2018 sera celle de l’heure de vérité : des classes chargées, des CIO fermés, des programmes revus à la hâte sans tenir compte du travail des enseignants.
C’est cette vérité que le SNES-FSU fera entendre au ministre.

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