Pour les personnels, la priorité en termes d’amélioration des conditions de réussite des élèves et d’attractivité des établissements de l’éducation prioritaire est la baisse des effectifs des classes, selon les résultats de l’enquête FSU Éducation prioritaire d’avril 2019. Les syndicats de la fédération, dont le SNES-FSU, ont rappelé l’importance, là plus qu’ailleurs, d’un travail en équipe pluriprofessionnelle complète.

L’essentiel, c’est la démocratisation

L’éducation prioritaire, a rappelé Jean-Yves Rochex, professeur en sciences de l’éducation à Paris 8, s’est mise en place sur un constat d’« achèvement » du collège unique, qui n’a pas permis à lui seul de démocratiser la réussite scolaire. J.-Y. Rochex pointe « les paradoxes d’une politique incertaine », qui donne des moyens sans pour autant ­outiller les personnels. Pour lui, il faut à la fois une politique de ciblage pilotée nationalement, aux critères transparents et débattus, qui peut s’ajouter à une allocation différentielle des moyens, et un outillage pédagogique des enseignants.

Le SNUipp-FSU (premier degré), le SNES et le SNUEP (enseignement professionnel) ont rappelé la nécessité d’un bilan partagé avant toute nouvelle réforme, d’un travail serein avec la hiérarchie, l’importance de la formation initiale et continue, la nécessité de labelliser des lycées.

En conclusion, Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, a donné de grands axes de travail, notamment libérer du temps pour le travail collectif, revaloriser la rémunération et faire tomber collectivement les pressions managériales pour aboutir à un travail serein avec la hiérarchie. Contrairement à la philosophie du ministre, qui privilégie la réussite de quelques-uns au nom du mérite, la FSU défend le principe d’une démocratisation pour toutes et tous.

Article FSU

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