Les premiers éléments du budget 2020 viennent de paraître. Dans un exercice de storytelling maîtrisé qu’on lui connaît bien, le gouvernement prétend donner la priorité à l’Éducation nationale.

Pourtant les besoins du second degré et de ses personnels ne sont pas entendus.
Les 440 suppressions d’emplois en 2020 portent à 6290 le nombre de suppressions sur les trois budgets 2018-2019-2020, alors que les effectifs d’élèves auront augmenté eux de 99 300 élèves sur la même période.

Cette austérité pèse lourd sur les conditions d’étude des élèves. Elle pèse aussi sur les personnels qui en plus de voir les effectifs de classe augmenter ont des salaires indignes et sont contraints d’accepter des heures supplémentaires sources d’un surcroît de travail en raison d’un décret pris à la fin de l’été par le Ministre Blanquer. Ce dernier ose écrire : « La compensation de la diminution des moyens d’enseignement sera assurée par l’augmentation du volume des heures supplémentaires ».

Alors que les difficultés professionnelles des personnels du second degré s’expriment de mille façons, et parfois de manière dramatique, la prétendue priorité du gouvernement ne prévoit aucune création de postes de CPE, d’AED, d’assistants sociaux, de psychologues de l’Education nationale, d’infirmiers, de médecins scolaires, d’agents administratifs et le service public d’information et d’orientation de l’Education nationale est démantelé !

Quant aux rémunérations, à l’exception de la revalorisation de la prime REP+ qui ne touche qu’une infime partie des enseignants, rien à l’horizon. La mise en œuvre du 3ème volet du PPCR n’est que l’application d’une décision, déjà insuffisante, prise il y a 4 ans et repoussée d’un an par le nouveau gouvernement dès son arrivée.
La dernière enquête de l’OCDE montre que tous niveaux confondus, les enseignants français gagnent 22% de moins que la moyenne des pays développés en milieu de carrière.

L’éducation est un investissement ! Il faut des postes et une véritable revalorisation des personnels.