La rentrée de janvier 2017 est marquée par la détermination remarquable des enseignants mobilisés pour l’avenir des lycées dans l’éducation prioritaire : grèves, blocages d’établissements, manifestations montrent que les personnels n’ont pas perdu espoir de voir l’avenir des lycées ZEP sécurisés.
L’annonce des 450 postes supplémentaires pour la rentrée 2017 et les déclarations de la Ministre affirmant que les lycées avaient vocation à rester dans l’éducation prioritaire sont de premiers éléments de réponses à la mobilisation des personnels. Mais l’absence de traduction dans les textes officiels de cette orientation du Ministère laisse intacte l’inquiétude de la profession sur le devenir des lycées ZEP. La liste des établissement bénéficiaires de ces emplois n’a pas été publiée au niveau national, et ne l’est que de manière très inégale dans les académies. Comment croire alors que l’éducation prioritaire en lycée est préservée ?
Les déclarations antérieures de la Ministre disant que l’éducation prioritaire s’arrêtait à la scolarité obligatoire, si elles ont été invalidées depuis, ont durablement entamé la confiance de la profession.
Les politiques d’éducation prioritaire doivent aussi concerner les lycéens : c’est une évidence. Puisque le Ministère en convient, il faut qu’il le traduise dans la réglementation, en affirmant que l’éducation prioritaire concerne aussi les lycées et en jetant les bases d’une carte renouvelée et élargie des lycées de l’éducation prioritaire.
C’est une nécessité, pour rassurer les personnels et les familles et sécuriser l’avenir des élèves. La décision du ministère de prolonger jusqu’en 2019 la clause de sauvegarde concernant les personnes (primes et bonifications) est importante, mais elle n’apporte aucune garantie aux élèves. Le SNES-FSU demande à Madame la Ministre de répondre à l‘inquiétude des personnels mobilisés depuis plusieurs mois.