La grève du 5 décembre est l’occasion de réviser quelques fondamentaux d’arithmétique : pour calculer de manière sincère les taux de grévistes dans les établissements du second degré, il convient de prendre le nombre de grévistes à une heure donnée et de le rapporter au nombre de personnels d’enseignement, d’éducation et d’orientation attendus à cette même heure. Ce rappel s’impose alors que, ces dernières années, le Ministre de l’Education Nationale n’a cessé de communiquer des chiffres de grève qui sont le résultat de calculs bien peu sincères. En effet, le Ministère rapporte le nombre de personnels grévistes à l’ensemble des personnels d’un établissement, y compris ceux qui ne sont pas en service ce jour-là ! Une grossière erreur de calcul et de logique… sauf si l’objectif du Ministère est avant tout de sous-estimer les chiffres de grévistes afin de minorer l’ampleur des mobilisations. « Ceux qui ne comprennent pas tout » Le SNES-FSU, fort de son implantation dans la quasi-totalité des établissements du second degré, est en mesure de fournir des chiffres fiables sur l’état de la mobilisation. Ils seront communiqués jeudi matin, mais d’ores et déjà, les premiers chiffres remontés des nombreuses heures d’informations syndicales, AG et stages syndicaux montrent que la grève sera massivement suivie. Contrairement à ce que dit le Ministre, les personnels ne seront pas en grève parce qu’ « ils ne comprennent pas tout ». Au contraire, ils seront nombreux en grève parce qu’ils ont bien compris que cette réforme va entraîner une perte de pension inacceptable. Encore une histoire de calcul que le gouvernement ferait bien de ne pas sous-estimer.

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