Au lendemain des premiers résultats de Parcoursup, des dizaines de milliers de candidats, au moins 7% du total, ont vu leurs propositions d’affectation post-bac réinitialisées. Par effet domino, la majorité des candidatures a été concernée par une modification du classement dans les listes d’attente. C’est un bug majeur. A titre de comparaison, le tirage au sort qui a servi de prétexte pour enterrer APB n’avait concerné que moins de 0,5% des candidats.

Le ministère de l’enseignement supérieur, relayé par l’Éducation nationale, a pris les faits avec une légèreté coupable. Il n’a su que minimiser les faits et se défausser sur les personnels. Comment accepter de voir ainsi incriminer ceux qui ont suivi la procédure que le ministère leur avait lui-même fixé ? Cette communication ministérielle mensongère veut juste faire oublier que Parcoursup est un échec.

Cette plateforme est conçue pour organiser la sélection et la concurrence entre les candidats mais aussi entre les formations. Les élèves des voies technologiques et professionnelles sont de nouveaux particulièrement touchés par les absences de proposition.

Au-delà du bug, qui place désormais, pour l’ensemble de la session, élèves et personnels dans l’insécurité, Parcoursup est à remettre à plat.

Outil de gestion de flux faute de places suffisantes dans l’enseignement supérieur, opaque pendant des opérations de tri dont les critères restent frappés du sceau du secret, discriminatoire dans ses logiques, c’est donc toute la mécanique d’ensemble qui doit être revue. Il est de la responsabilité du gouvernement que de reconnaître les dysfonctionnements et de s’engager sur la voie de la transparence pour promouvoir la démocratisation de l’accès à enseignement supérieur. L’élévation des qualifications des jeunes est une affaire trop sérieuse pour qu’on s’amuse avec !