La situation est très tendue dans de nombreux lycées où l’on assiste à une gradation dans l’expression de la colère des lycéens qui se sentent eux aussi concernés par les questions de justice sociale.

Le gouvernement minimise dans sa communication l’ampleur de la colère face aux inégalités que les réformes éducatives ne feront qu’amplifier, et en même temps le ministre s’adresse solennellement aux personnels pour leur faire part de la gravité d’une situation devenue incontrôlable dans certains établissements.

Par son intransigeance le Ministre, qui refuse de dialoguer avec les organisations lycéennes, attise les colères, porte une part de responsabilité et prend le risque de la multiplication d’incidents très graves.

Les personnels inquiets pour la sécurité de leurs élèves sont mobilisés pour les aider à s’organiser et se protéger afin d’éviter que des manifestations pacifiques dégénèrent. Ils feront tout pour que leurs élèves débattent, s’organisent de manière démocratique à l’abri dans leur établissement, pour éviter toute violence. Des lycéens ont déjà été victimes de blessures graves. Tout doit être fait pour éviter cela ne se reproduise.

Le SNES-FSU condamne les violences de celles et ceux qui s’en prennent aux personnes et aux biens comme celles d’une répression policière disproportionnée.

Il est urgent de redonner de l’espace à la négociation en recevant les organisations de jeunesse et les organisations syndicales, en donnant des signes sur Parcoursup, sur la réforme des lycées et du baccalauréat ainsi que sur l’éducation prioritaire.