Jeudi 17 janvier, le SNES-FSU appelle à une journée nationale d’action dans les établissements scolaires pour dire stop au mépris du gouvernement envers les personnels de l’éducation.
En effet, les revendications constamment exprimées par les personnels, dans les instances, dans des mobilisations, à travers leurs votes aux élections professionnelles sont constamment ignorées par le président de la République et le ministre de l’Éducation nationale.

Pire, les réformes annoncées aggravent une situation extrêmement difficile. Le mépris affiché du ministre JM Blanquer, qui se targue encore de faire l’unanimité auprès des enseignants, est d’autant plus insupportable. À travers les actions du 17 janvier, il s’agit de dire trois fois stop :

Stop à la baisse de nos revenus
Nul besoin d’un « observatoire de la rémunération » des professeurs évoqué par le ministre pour savoir que les enseignants français sont parmi les moins bien payés d’Europe.
Le SNES-FSU demande un rattrapage des salaires (notamment par le dégel de la valeur du point d’indice), le doublement de l’ISOE et l’alignement des indemnités des Psy-EN, professeurs documentalistes et CPE sur ce montant, des mesures telles que l’augmentation de l’indemnité de résidence.

Stop aux suppressions de postes
Ce sont 2 450 postes qui seront supprimés à la rentrée 2019. Pour pallier les manques qu’ils créeront le ministre de l’Éducation Nationale entend imposer deux heures supplémentaires aux enseignants.
Pour le SNES-FSU, les heures supplémentaires doivent rester un choix et ne peuvent être ni une réponse à la hausse des effectifs annoncée ni à la nécessaire augmentation des rémunérations. Il faut un recrutement à hauteur des besoins et non des enseignants surchargés !

Stop à la réforme du lycée
« Diviser pour mieux régner » telle semble être la devise du gouvernement. La réforme des lycées implique non seulement un appauvrissement de l’offre d’enseignement dans une grande partie des lycées mais va également engendrer une mise en concurrence inévitable des disciplines, des personnels et des établissements. Le passage en local du baccalauréat va amoindrir la valeur du diplôme. Élèves et personnels vont payer le prix de ces réformes inégalitaires.
Pour le SNES-FSU, ces réformes ne doivent pas s’appliquer à la rentrée prochaine.

Pour se faire entendre, le SNES-FSU invite les personnels à s’organiser en heure d’information syndicale pour arrêter le travail dans la matinée du 17 janvier et à exprimer leur insatisfaction sur les réseaux sociaux, à afficher leur message “stop” devant leur établissement.

Ces initiatives seront suivies d’une journée de grève et manifestations intersyndicales le 24 janvier 2019.

Un site Internet dédié, #STOPMépris a été lancé pour informer sur cette mobilisation et pour permettre aux personnels d’interpeller directement le ministre.