Rue de Grenelle

Le SNES, avec la FSU, était reçu en audience par le nouveau ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye. Si le ministre a acté un changement dans la méthode, sur le fond bien peu de réponses ont été apportées.

Vidéo : compte-rendu à la sortie du ministère

Les exigences du SNES-FSU

Le SNES a rappelé les urgences auxquelles le ministre doit apporter des réponses rapidement :

urgence sur les salaires : le déclassement salarial de nos professions est incontestable (en novembre dernier, un rapport du Sénat), les enseignants en début de carrière sont éligibles à la prime d’activité, c’est-à-dire un dispositif de lutte contre la pauvreté ! Ce déclassement salarial pèse lourdement sur la crise de recrutement qui s’aggrave d’année en année comme en attestent les premiers résultats aux concours de la session 2022. Le SNES-FSU exige un dégel du point d’indice, un rattrapage des pertes de pouvoir d’achat de ces dernières années et une reconstruction des grilles indiciaires qui doit permette de revaloriser l’ensemble de carrières. Plus aucun professeur, CPE, Psy-EN ne doit être recruté en dessous de 2 000 € nets ). Aucun-e AED, AESH ne devrait être rémunéré-e à moins de 1850 euros nets pour un temps plein.


– urgence pour la rentrée 2022 : les 7900 suppressions d’emplois du dernier quinquennat continuent d’avoir des conséquences visibles : augmentation des effectifs dans les classes, suppression d’options et réduction de l’offre de formation. Par ailleurs, rien n’est prévu pour surmonter les difficultés des élèves conséquences d’une scolarité perturbée pendant le Covid. De plus, tout montre qu’on va manquer de professeurs à la rentrée 2022. Pour le SNES-FSU, la rentrée ne peut pas se dérouler ainsi !

Le SNES-FSU est aussi revenu sur la situation des DROM en pointant la nécessité pour le ministre de prendre la mesure des difficultés économiques, sociales et scolaires de ces territoires. Pour le SNES-FSU tous les établissements des DROM doivent être classés en REP+.

Gagner pour nos salaires et nos pensions, pour nos métiers, pour nos statuts et le service public d’Education, retrouvez le projet du SNES-FSU dans l’appel du congrès de Montpellier.

Les réponses du ministre

Pap Ndiaye s’est posé en rupture des méthodes de Jean-Michel Blanquer : il a mis en avant sa volonté d’écoute et de dialogue, tout en se disant conscient de l’état de fatigue des personnels de l’Education nationale. Le ministre a reconnu également la nécessité d’agir rapidement pour les DROM.

Sur les autres dossiers, bien peu de réponses ont été apportées : Pap Ndiaye a rappelé les engagements du président de la République sur la question des salaires des enseignants, tout en précisant que les modalités ainsi que le cadre de discussion seront précisés plus tard. Le SNES-FSU a rappelé que la revalorisation devait se faire sans contreparties et qu’elle est une urgence : des mesures peuvent, et doivent, être prises dès les prochaines semaines.
Sur la rentrée 2022, aucune réponse n’a été donnée, si ce n’est que le retour des maths dans le tronc commun était acté, sans préciser l’année de mise en place !

Pour le SNES-FSU et la FSU, au regard de la situation dans l’Education nationale, l’heure n’est plus aux commentaires de symboles (communiqué du SNES-FSU à la nomination de P.Ndiaye), ou aux discours sur la méthode. Il faut des actes, maintenant !

Le communiqué de la FSU

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